La Chambre des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat a rendu son verdict lundi dans l’affaire Daniel Ziouziou. L’ancien directeur régional et un employé de l’Union marocaine des banques (UMB) ont été condamnés chacun à 12 ans de prison ferme. Ils devront en outre payer une amende de 100.000 dirhams et verser solidairement 320 millions de dirhams à la banque en guise de dédommagement civil.
Daniel Ziouziou, également vice-président du conseil communal de Tétouan, était poursuivi pour détournement de fonds, falsification de documents bancaires et atteinte à un système de traitement automatisé.
Selon l’accusation, il aurait orchestré un système organisé de siphonnage des comptes clients sur plusieurs années, détournant des sommes estimées à plusieurs millions de dirhams. Les victimes incluent des institutions publiques, des organisations professionnelles, des entreprises, des hommes d’affaires et des particuliers, dont les comptes ont été ponctionnés à leur insu.
Lire aussi : Tétouan: deux cadres de banque poursuivis pour détournement de plus de 100 millions de dirhams
Les premières alertes avaient été déclenchées en 2024, lorsque des mouvements financiers suspects ont été détectés sur plusieurs comptes de l’agence UMB de Tétouan. Une enquête approfondie menée par la BNPJ a révélé un mécanisme complexe de transferts frauduleux, utilisant des documents falsifiés et des manipulations informatiques pour détourner les fonds sans éveiller immédiatement les soupçons de la banque ni des clients.
L’enquête a également mis en lumière la participation active de l’employé de l’agence, qui aurait facilité les opérations de détournement en exécutant certaines transactions et en falsifiant des dossiers internes. Le montant total des sommes détournées se chiffre en dizaines de millions de dirhams et le jugement prononcé reflète la gravité des faits.








