Et c'est sûrement une affaire qui va beaucoup faire jaser dans les rangs des cadres médicaux et hospitaliers du pays. Le 3 décembre prochain, la Cour d'appel de la capitale ouvrira le procès d'un cadre médical au CHU de Rabat. Selon Assabah, dans sa livraison de ce vendredi 14 novembre, le cadre médical (sa qualité exacte n'étant pas explicitée) aurait longtemps essayé d'avoir les faveurs de la plaignante, une infirmière, qui aurait toujours opposé un Niet catégorique à ses avances. N'en pouvant plus de patienter, notre homme aurait essayé de l'enfermer dans son bureau avant de tenter de l'embrasser de force. La plaignante, à en croire Assabah, aurait à maintes reprises alerté la direction du CHU quant aux agissements de son harceleur sans que jamais rien ne soit entrepris à son encontre. De guerre lasse, elle a décidé de saisir la justice.
Epouse-moi, sinon...
Mais Assabah apporte une autre version des faits. La jeune infirmière aurait jeté son dévolu sur son présumé harceleur. En un mot comme en mille, elle voulait lui mettre la corde au cou. Une fois qu'elle se serait aperçue que son entreprise était vouée à un échec cuisant, elle aurait décidé de se venger de l'homme en l'accusant de harcèlement sexuel et de tentative de viol. Au-delà du fait que le présumé violeur, qui continue d'exercer ses fonctions qu CHU de Rabat, est poursuivi en liberté provisoire, il a pour sa défense un atout de taille: pas moins de 44 cadres du CHU ont en effet signé une sorte de pétition attestant qu'il avait toujours fait montre d'une bonne conduite et qu'il était au-dessus des soupçons. Qui croire? La justice dira son mot, bientôt. Car ce n'est pas la première affaire du genre où l'on voit un supérieur hiérarchique poursuivi par l'une de ses subordonnées.