Le tribunal de première instance de Taza a condamné, jeudi dernier, le député et président du conseil communal de Tanger (PAM), Abdelouahed Messaoudi, à deux mois de prison avec sursis et une amende de 2.000 dirhams ainsi qu’une indemnisation du préjudice moral de 3.000 dirhams.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (20 et 21 mai), que le parlementaire PAMiste était poursuivi pour diffamation et injure publique à l’encontre du député istiqlalien Mounir Chentir. Ce dernier a déposé une plainte auprès de la présidence du ministère public de Rabat, accusant son collègue de l’avoir insulté en le traitant de tous les noms lors de la tenue d’une session du conseil communal que Messaoudi présidait à côté du pacha de la ville.
Une session qui a été émaillée d’affrontements verbaux. Lorsque le président Messaoudi a tenté de faire approuver l’octroi d’une subvention de 10,2 de millions de dirhams à une société déléguée de transport urbain pour transporter les étudiants de la faculté, le député istiqlalien Chentir a rétorqué que cette subvention n’avait pas raison d’être puisque les facultés étaient fermées pendant la période de la pandémie de Covid-19 et que les cours étaient dispensés à distance.
Le quotidien souligne que Chentir a indiqué que «suite à son intervention, le président du conseil, Abdelouahed Messaoudi, a perdu ses nerfs et a commencé à crier et à taper sur la table en m’insultant et en me traitant de tous les noms d’oiseaux, voire d’animaux, tout en me désignant du doigt, au vu et au su de toute l’assistance».
Le député du PAM a, en outre, accusé son collègue de l’avoir menacé devant les autorités, les conseillers communaux et les citoyens qui ont assisté à cette session: «Je n’ai pas réagi à ces provocations pour préserver la réputation du conseil communal mais j’ai toutefois demandé à ce que les propos de Messaoudi soient transcris dans le procès-verbal de la session pour le présenter devant la justice», conclut le député Mounir Chentir.