Si le Maroc est en droit de se targuer de ses nombreuses réalisations sur les plans économique, sociale, politique, etc., il est une réalité qui -pour ainsi dire- dérange et remet en cause les fondements mêmes de la société marocaine.
Dans son édition de ce vendredi 8 septembre, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le royaume enregistre 800 suicides par an. Se référant à un rapport publié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à l'occasion de la Journée mondiale pour la prévention du suicide, le journal indique que le suicide est la deuxième cause de décès, au Maroc, chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. Les personnes âgées de 15 à 34 ans font partie des catégories les plus fragiles.
Selon l'OMS, le taux de suicide au Maroc est de 5,3 pour 100.000 âmes. "Et cela a tendance à augmenter chaque année", ajoute Al Ahdath qui précise que, sur le plan mondial, le Maroc est classé 119e.
Quant aux recommantions de l'OMS pour remédier à cet épineux problème, force est de reconnaître qu'elles ne sont pas (vraiment) convaincantes, tant elles restent évasives, parlant d'"amélioration des conditions de vie des citoyens"... Une litote, dirait-on.
Mais il n'est pas fait allusion aux questions importantes liées à la remise en cause de la nature du travail, du manque de respect, du burn out... (voir une étude sortie ce jeudi sur le taux de suicide des militaires américains).
A méditer, ces propos de Voltaire: "Quand on n'a plus d'espoir. Quand on a tout perdu. La vie est un opprobre et la mort un devoir".Espérons qu'il a tort.