L’affaire du journaliste et ancien directeur du quotidien Akhbar Al Youm, Taoufik Bouâchrine, qui vient d’être condamné en appel par la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca à quinze ans de réclusion criminelle, demeure toujours dans le circuit de la justice. En fait, le mis en cause compte former un pourvoi en cassation.
Rappelons qu'il a été condamné pour traite d’êtres humains, exploitation d’une situation de vulnérabilité ou de besoin, recours à l’abus d’autorité, de fonction ou de pouvoir à des fins d’exploitation sexuelle ou à d’autres formes de contrainte, commis à l’encontre de personnes en réunion, attentat à la pudeur avec violence, viol et tentative de viol.
Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 2 et 3 novembre, l’ancien directeur d’Akhbar Al Youm, condamné également pour harcèlement sexuel, recrutement d’individus en vue de la prostitution dont une femme enceinte et usage de moyens qui permettent de photographier, de filmer ou d’enregistrer ces actes, aurait été contacté en prison par son avocat, Me El Hassini El Allaoui en vue d’explorer la voie de la cassation et de former le pourvoi dans les délais impartis. C’est le dernier recours prévu par la justice.
Les avocats de la défense auraient fait savoir auparavant qu’ils ne comptaient pas recourir à cette voie, précisent les sources du quotidien. Taoufik Bouâchrine a en effet été condamné en première instance par la cour d’appel de Casablanca à douze ans de prison ferme. En appel, la sentence, rappelle le quotidien, prononcée après plus de sept heures de délibéré, est passée à quinze ans de réclusion criminelle et quelque trois millions de dirhams au profit des plaignantes. La cour d’appel a pris en compte l’accusation de traite d’êtres humains, fait remarquer le quotidien. L’accusé était poursuivi en vertu des articles 448-1, 448-2, 448-3, 485, 486, 114, 498, 499 et 503-1 du code pénal.
Arrêté en février 2018, le mis en cause avait été condamné en novembre de la même année à douze d’emprisonnement et à une amende de 200.000 dirhams. Les actes pour lesquels Bouâchrine a été condamné auraient été commis sur ses victimes qui ont été filmées. Environ 50 films ont été enregistrés sur CD et support numérique.