Une commission composée de plusieurs experts spécialistes de la surveillance sismique a visité, mercredi dernier, le tribunal de première instance pour contrôler les structures de cet édifice nouvellement construit.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (5 et 6 juin) que ce bâtiment aurait connu, le même jour, des mouvements d’oscillation qui ont semé la panique au sein du personnel et des justiciables. Tous les fonctionnaires et les usagers ont été conduits dans un parking situé dans le sous-sol du tribunal. Des sources judiciaires indiquent que cette secousse serait due à l’existence d’une nappe souterraine sous l’édifice du tribunal qui se trouve près de l’oued le plus dangereux de la ville.
Une hypothèse, qui, si elle se confirme, pourrait mener devant la justice les bureaux d’étude et les architectes qui ont supervisé la construction de ce bâtiment. Ce qui est étonnant, c’est qu’après cette alerte, certaines audiences ont repris leurs activités une heure après cet incident. Par contre, plusieurs responsables ont immédiatement quitté le tribunal tout en demandant l’accélération des investigations pour déterminer les origines de ces mouvements sismiques. D’autant plus que les occupants des immeubles avoisinants ont déclaré aux membres de la commission qu’ils n’avaient rien ressenti.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que plusieurs observateurs s’interrogent sur la construction d’un bâtiment qui a coûté 100 millions de dirhams, sans une étude géologique au préalable de cette zone. D’autant plus que l’oued qui se trouve à proximité du tribunal est connu pour ses forts courants qui alimentent plusieurs rivières de Tanger. Il faut rappeler que les professionnels de la justice ont souffert le martyr dans l’ancien bâtiment du tribunal de première instance.
Ils ont récemment emménagé dans ce nouveau bâtiment dont le coût de construction s‘est élevé à 165,3 millions de dirhams. Sauf que mercredi dernier, les fondations de l’édifice ont commencé à vibrer, semant la panique au sein du personnel et des justiciables. Tout ce petit monde attend avec impatience les conclusions du rapport de la commission des experts de la surveillance sismique afin de pouvoir travailler l’esprit tranquille.