Les services de la Police judiciaire de la préfecture de police de Tanger ont récemment arrêté un ressortissant algérien, également de nationalité française, qui faisait l’objet d’une plainte déposée par un Marocain, relaie Al Akhbar de ce lundi 1er avril 2024.
Les faits ont eu lieu dans un hôtel à Tanger. Enregistrées par les caméras de surveillance, les images ont par la suite fait le tour des réseaux sociaux.
Un client de cet établissement était allé se plaindre auprès de son trop bruyant voisin de chambre, pour lui demander d’arrêter le tapage qu’il faisait et de baisser le son de sa musique.
Le prenant sans doute mal, son voisin de chambre s’en est pris au jeune homme, et l’a violenté sous l’œil des caméras de surveillance de l’hôtel.
Diffusées peu après sur différents réseaux sociaux, les images ont entraîné des flots de commentaires et de réactions.
Certains de ces commentaires, souligne Al Akhbar, ont même été jusqu’à évoquer le «danger que représentent les Algériens en visite au Maroc pour la sécurité des Marocains», alors que d’autres reprochent à la police de «ne rien faire pour mettre fin à ce phénomène».
D’après le quotidien, ces commentaires sont désormais rendus caducs car, si cet incident a eu lieu au début de ce mois de mars dans l’un des établissements hôteliers de Tanger, quelques jours plus tard, le mardi 12 mars, les services de la Police judiciaire du deuxième arrondissement de police de la ville ont reçu une ordonnance du procureur du Roi près le tribunal de première instance, afin d’instruire une plainte déposée par un jeune homme, à l’encontre de son voisin de chambre, pour «agression physique».
Le mis en cause a donc été arrêté et placé en garde à vue. Après l’expiration de la durée réglementaire de sa garde à vue, il a été déféré devant le Parquet, en compagnie d’une femme, elle aussi algérienne et de nationalité française, précise le quotidien.
Contrairement à ce qui a pu être colporté sur les réseaux sociaux, explique Al Akhbar, qui cite des sources policières, les services de la police ont pris très au sérieux la plainte du jeune homme et ont agi en conséquence, avec célérité et professionnalisme.
L’ensemble des commentaires sur cette affaire, qui ont accompagné les images diffusées sur les réseaux sociaux, sont donc faux et contraires à ce qui a réellement eu lieu.
Les services de sécurité, qui ne négligent pas pour autant les crimes ou les délits qui peuvent être dénoncés sur les réseaux sociaux, ont très correctement accompli leur travail, insiste le quotidien: le mis en cause a été appréhendé, puis placé en garde à vue.
Sa détention provisoire a même été prolongée selon les procédures en vigueur, puis il a été déféré devant le Parquet. Ce sera désormais au tribunal de décider de la suite à donner à cette affaire.