Tanger-Psychiatrie: la grande évasion

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Revue de presseKiosque360. Six malades internés à l’hôpital psychiatrique Errazi à Tanger ont pris la fuite. La plupart d’entre eux ont déjà été poursuivis dans des affaires judiciaires.

Le 31/12/2016 à 08h12

L’hôpital psychiatrique Errazi a vécu ces derniers temps un branle-bas de combat après que six malades internés ont pris la fuite dans des conditions très suspectes. Une situation qui devient d’autant plus grave puisque les six malades mentaux sont poursuivis dans des affaires judiciaires. Ils ont été internés suite à une demande du parquet. C’est ce que rapporte le quotidien Al Akhbar, dans son édition de ce week-end des 31 décembre 2016 et 1er janvier 2017.

Le journal précise que s’ils ont réussi à s’échapper, c’est parce qu’ils ont profité du sommeil du gardien de nuit. Suite à cet incident, un état d’alerte maximale a été décrété au sein de l’hôpital. Il faut dire que les responsables au sein de cet établissement ont traité cette affaire avec beaucoup de discrétion. Mais la blessure grave d’un des malades, alors qu’il essayait de s’échapper, a dévoilé tous les contours de cet incident embarrassant pour la direction de l’hôpital.

Al Akhbar rapporte que certains des six individus ont déjà été arrêtés tandis que d’autres sont encore en fuite. Il faut noter que ceux qui sont toujours en liberté souffrent de maladies psychiques graves et ont déjà commis par le passé d’innombrables actes de violence. C’est d’ailleurs pour cette raison que leurs familles les avaient internés.

Le ministère de la Santé se retrouve aujourd’hui dans l’obligation d’intervenir au plus vite afin de remettre les pendules à l’heure au sein de l’hôpital Errazi de Tanger. Et pour cause, l’institution souffre de plusieurs dysfonctionnements.

Une enquête judiciaire a été récemment ouverte afin d’auditionner quelques cadres administratifs et médicaux dans le cadre de cette affaire. Le relâchement des équipes de cet hôpital devient de plus en plus flagrant. Chose qui doit être réglée au plus vite, d’autant plus que l’hôpital est situé dans un quartier où fleurit le trafic de drogues.

Par Mouna Qacimi
Le 31/12/2016 à 08h12