«La gestion des rendez-vous médicaux au niveau des structures de santé dans la ville de Tanger ne prend plus en compte l’état des patients, qui se voient proposer des rendez-vous plusieurs semaines, voire plusieurs mois plus tard». Cette problématique vient d’être soulevée auprès du ministre de la Santé, Amine Tahraoui, au sein de l’Hémicycle par des groupes parlementaires, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 22 avril.
Cette problématique, devenue récurrente ces derniers temps, n’aurait aucun lien avec la question d’un manque de médecins spécialistes au sein des différentes structures du secteur public dans la région. Mais, expliquent les sources d’Al Akhbar, «la crise serait provoquée ou accentuée par le fait que plusieurs spécialistes exerçant dans les hôpitaux publics de la région abandonnent leurs postes pour rejoindre le privé».
«Les groupes parlementaires ayant soulevé cette problématique auprès du ministre de tutelle lui ont demandé d’intervenir en vue de rétablir l’ordre sur les lieux, surtout que les services dédiés à certaines spécialités au niveau du centre hospitalier universitaire (CHU) de la ville n’ont pas encore démarré, en dépit des hautes instructions royales lors de l’inauguration de ce CHU», indiquent les mêmes sources.
Dans ce sillage, rappelle Al Akhbar, «l’Hôpital Duc de Tovar, à Tanger, avait provoqué tout un scandale quand les services de cette structure avaient donné un rendez-vous une année plus tard à une femme souffrant d’une maladie inflammatoire aiguë de la thyroïde, alors que l’état critique de la patiente nécessitait une intervention d’urgence». Autant dire que la question des rendez-vous médicaux dans cette région se pose avec acuité. La balle est maintenant dans le camp du ministre de la Santé.







