Un jeune homme de 19 ans, qui exerçait dans une usine de textile de la zone de Gueznaia à Tanger, a assassiné sa collègue. Il était tombé amoureux de cette jeune fille, mineure de dix-sept ans, et qui travaillait dans la même unité industrielle. Mais celle-ci avait catégoriquement refusé ses avances. Ce refus l’avait même poussé à tenter de se suicider à trois reprises.
En juillet dernier, «le jeune homme a surpris la jeune fille à l’atelier dans l’usine, et lui a asséné brusquement et violemment plusieurs coups de couteau au visage, à la poitrine et dans d’autres parties du corps, en menaçant d’étriper quiconque oserait s’approcher de lui. L’intervention des autres ouvriers de l’usine pour sauver leur collègue n’a pas été concluante, et la victime a rendu l’âme sur le champ», rappelle le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 28 et 29 octobre.
Alertés, les éléments de la gendarmerie de la zone ont immédiatement débarqué sur les lieux pour neutraliser le meurtrier qui a été menotté et placé en garde à vue à la disposition de l’enquête ouverte alors sous la supervision du procureur général du Roi près la cour d’appel de Tanger, indiquent les mêmes sources. Soumis à l’interrogatoire, il a reconnu les faits.
Mais, lors de son procès, précisent les mêmes sources, «il a tenté de feindre la maladie d’Alzheimer, en refusant de répondre aux questions du président de la cour, en vue de bénéficier de circonstances atténuantes». Mais «le magistrat qui présidait la cour l’a piégé par certaines questions relatives aux rak’ah (unités de prière), puisque le mis en cause avait affirmé qu’il était croyant et pratiquant».
«En se rappelant des unités de prière, objet des questions du magistrat», fait savoir le quotidien, «la cour a décidé de refuser les requêtes de sa défense qui demandait une expertise médicale». Après les plaidoiries des avocats de la défense et les réquisitions du parquet, «la cour a rendu son verdict en condamnant, jeudi, l’accusé à la perpétuité pour meurtre commis avec préméditation».