Tanger: des mokhaznis au service des "harragas"

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Un troisième membre des Forces auxiliaires a été appréhendé, en début de semaine, dans le cadre d'une enquête portant sur un réseau d’immigration clandestine. Les mokhaznis interpellés auraient transporté leurs «clients» à bord même du fourgon de service! Les détails.

Le 22/06/2016 à 23h54

La tentative avortée, la semaine dernière, d’immigration clandestine de six individus via le port de Tanger-Med, n’a toujours pas livré tous ses secrets.

Selon Al Ahdath Al Maghribia, qui revient sur le sujet en Une de son édition de ce jeudi 23 juin, les enquêteurs ont arrêté, mardi dernier, un troisième membre des Forces auxiliaires pour sa présumée implication dans cette tentative d’immigration, mise en échec grâce aux caméras de surveillance.

Auparavant, la police judiciaire avait mis la main sur deux autres mokhaznis qui auraient facilité l’accès à la zone d’exportation du port à six individus qui se sont, par la suite, cachés dans un camion de transport international de marchandises.

Le plus surprenant dans cette histoire, souligne Al Ahdath, est que les six candidats à l’immigration clandestine ont pu franchir tous les filets de sécurité sans être inquiétés, malgré le fourgon de service des mokhaznis. La raison? Ledit fourgon était utilisé pour la traque des potentiels "harragas" qui s’introduisent dans le port, et il ne serait venu à l’idée de personne de soupçonner qu’il pouvait être utilisé pour, justement, faciliter la tâche à ceux qui rêvent d’atteindre l’autre rive de la Méditerranée. 

C’est en tout cas ce qu’ont révélé les caméras de surveillance du port, en plus des aveux des six candidats à l’immigration clandestine, originaires de plusieurs ville du royaume.Quant au cerveau de toute l’opération, nous apprend Al Ahdath, il aurait réussi à prendre la fuite et à quitter le territoire national quelques heures avant l'interpellation de ses six clients et de ses complices, les trois mokhaznis.

Identifié, l'homme fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt.

Par Zineb El Ouilani
Le 22/06/2016 à 23h54