Depuis le 20 janvier dernier, la prison Ghwayran est le théâtre d’une attaque menée par Daech. Ce grand centre de détention sensible abritant près de 3.500 jihadistes en Syrie a été visé, dans la nuit de jeudi à vendredi, par les combattants de l'organisation. Objectif: libérer l’essentiel des combattants de la nébuleuse terroriste qui y sont incarcérés, notamment plusieurs de ses dirigeants.
Si le nombre des évadés est difficile à vérifier, l’Office syrien des droits de l’Homme annonce que des centaines de prisonniers échappés ont pu être rattrapés. Toujours selon la même source, seuls des dizaines d'entre eux seraient encore en fuite. De leur côté, les Forces démocratiques syriennes annoncent avoir arrêté pas moins de 89 prisonniers qui avaient tenté de s’enfuir.
Comme relayé par plusieurs médias, au moins 154 personnes sont mortes dans l’attaque, dont 102 djihadistes, 45 combattants kurdes et sept civils. Des centaines de mineurs seraient pris en otages par le groupe islamiste à l'intérieur de la prison.
Parmi les combattants qui ont pris la fuite, 12 jihadistes marocains ont réussi à s’évader de la prison sous le contrôle des forces kurdes, relève Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 26 janvier, en citant le bras médiatique des forces démocratiques syriennes.
Ces jihadistes marocains, aux côtés de combattants de différentes nationalités emprisonnés dans la prison Ghawayran, ont réussi à prendre la fuite suite à l’attaque menée par une centaine de jihadistes à l’extérieur du centre de détention.
Pour rappel, cet assaut aurait commencé par l’explosion d’au moins un véhicule piégé, avant que les combattants ne pénètrent dans l’enceinte de la prison. Les détenus auraient ensuite mis le feu simultanément à leurs cellules et tenté d’attaquer leurs gardiens. Une coordination entre les combattants à l’intérieur et de l’extérieur n’est pas à écarter.
Depuis l’assaut dans la nuit de jeudi à vendredi, les combats font rage sans discontinuer entre les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les combattants kurdes et les jihadistes. De quoi semer le chaos à Hassaké, provoquant des coupures d’électricité et un exode massif de la population civile. 45.000 personnes auraient quitté la ville.