L’étau se ressert autour du professeur accusé de faire chanter ses étudiantes en leur promettant des notes très élevées contre des relations sexuelles. Al Massae indique, dans son édition du lundi 8 mai, que le professeur a été appréhendé jeudi dernier, à Tanger, près de la demeure de ses parents, suite à un avis de recherche qui avait été émis contre lui. Le quotidien précise d'ailleurs que les enquêteurs avaient demandé à l'enseignant de se présenter pour faire sa déposition. Mais le professeur a préféré éteindre son téléphone et quitter son domicile.
Une fois l'homme interpelé, les éléments de la BNPJ l’ont accompagné chez lui pour exécuter l’ordre de perquisition émis par le procureur du roi près la Cour d’appel de Tétouan. Al Massae révèle que les éléments de police ont ainsi mis la main sur des copies d’examen intactes. Après analyse, ils se sont rendu compte que certaines copies presque vides ou contenant de fausses réponses avaient reçu des notes élevées.
Par ailleurs, l’enquête entamée depuis plus d’une semaine avec les cinq étudiantes dont les noms ont été évoqués dans les discussions a révélé que le professeur avait profité de l’absence de son collègue pour avoir des relations sexuelles avec l’une d’entre elles, dans son bureau, à la faculté.
Selon Al Massae, qui cite des sources proches du dossier, la situation devient de plus en plus compliquée pour le professeur depuis que les examens médicaux exigés par le Parquet ont révélé que l’une de ses victimes avait perdu sa virginité dans ce chantage, ce qui vient ajouter le viol aux chefs d’accusation. En plus de cela, le président de l’université Abdelmalek Essadi a déposé une plainte auprès du procureur, après l’arrestation du professeur, pour demander une enquête électronique approfondie et l’authentification des discussions et des photos qui avaient fuité.