Settat: Un retard menstruel envoie un trafiquant de drogue derrière les barreaux

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Revue de presseKiosque360. Un retard menstruel a conduit un trafiquant de drogue en prison. Oui, “Il faut toujours craindre la vengeance d'une femme bafouée”.

Le 02/06/2015 à 12h14

Seul le hasard a permis l'arrestation, à Settat, de ce trafiquant de drogue. Le hasard ou, plutôt, le désir de vengeance d'une femme abusée qui a mis la police judiciaire sur les traces du malfrat. Une histoire dont se fait l'écho Al Ahdath Al-Maghribiya dans son édition de ce mardi 2 juin.Tout a commencé quand les éléments de la cellule des télécommunications ont reçu un appel, à travers le numéro gratuit, de la part d'une femme qui voulait dénoncer son amant, trafiquant de drogue de son état.

Selon Al Ahdath, le récit de la femme blessée a permis aux enquêteurs de la police judiciaire de repérer le domicile du trafiquant, sis à douar Skouriyine. Le quotidien explique que la dénonciatrice est une femme mariée qui a entretenu une relation extraconjugale de longue durée avec le trafiquant. Sa relation avec son mari s'étant détériorée au point que le couple a dû recourir à la justice à maintes reprises, cette femme, qui a dès lors passé beaucoup de temps loin du domicile conjugal, avait eu le temps de consolider sa relation avec son amant.

Suite à un retard de ses mentruations et soupçonnant une éventuelle grossesse, la femme a confié à son amant qu'elle était peut-être enceinte de lui. Et l'homme de laisser soudain tomber les masques pour apparaître sous son vrai jour et nier la paternité de l'enfant à naître. Après cet affront et désorientée par la peur du scandale, la maîtresse bafouée a décidé de se venger de son amant en indiquant à la police son adresse et les caractéristiques de sa voiture.

Forts des informations qu'ils ont pu recueillir, les éléments de la police judiciaire ont fait une descente dans le douar où se cachait l'homme. Ils ont encerclé les lieux avant de mettre à exécution un plan d'action qui a permis l'arrestation du trafiquant et la saisie d'une grosse quantité de résine de cannabis. Conduit à la préfecture de police de Settat, le mis en cause a été interrogé au sujet des accusations portées contre lui et a été placé en garde à vue après des aveux complets.

Les enquêteurs ont par la suite cherché et retrouvé la dénonciatrice qui a confirmé ses propos initiaux. Mais, grande surprise: auscultée par un gynécologue, il s'est avéré qu'elle n'était pas enceinte. Elle a été poursuivie pour adultère à la demande de son mari.

Par Fatima Moho
Le 02/06/2015 à 12h14