Scandale immobilier de Témara: l’IGAT enquête de nouveau

DR

Revue de presseKiosque360. Des inspecteurs de l’IGAT ont débarqué à Témara et dans les communes avoisinantes, où le promoteur à l’origine du scandale détient des projets. Ils traquent les irrégularités dans les projets de l’urbanisme. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 30/10/2022 à 20h15

État d’alerte sur tout le territoire de la préfecture de Témara. Des commissions de l’Inspection générale de l’administration territoriale se sont réparties sur l’ensemble des locaux de la préfecture et de la commune de Témara et des communes avoisinantes, à savoir Harhoura, El Menzah et Mers El Kheir, pour passer au peigne fin tous les documents liés aux projets lancés par le promoteur immobilier à l’origine de ce scandale, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du lundi 31 octobre. En d’autres termes, partout où un projet a été initié par ce même promoteur, une commission d’inspection débarque.

A Témara, par exemple, une commission de l’IGAT s’est présentée à la commune, vendredi. Elle a commencé par interroger le chef de la division de l’urbanisme, le chef du service technique et le chef du service des impôts. En même temps, les membres de la commission ont entrepris d’examiner tous les documents liés aux projets du promoteur.

C’est que ce dernier, souligne le quotidien, continue de soutenir qu’il est victime de blocages de nature bureaucratique. Il affirme avoir déposé toutes les demandes d’autorisations nécessaires auprès des services concernés, dans le respect des procédures en vigueur. Et une fois les délais légaux épuisés et en l’absence de toute réponse des services concernés, il a lancé les travaux.

D’après le quotidien, les enquêteurs du ministère de l’Intérieur auraient déjà relevé plusieurs contradictions dans les propos des différents intervenants et auraient même repéré un certain nombre de blocages à un niveau intermédiaire, entre la commune et la préfecture. Aussi ont-ils décidé d’aller frapper aux portes de toutes les administrations concernées, à commencer par les communes, en passant les agents d’autorité, l’agence urbaine et même le CRI.

Selon Al Akhbar, les commissions d’inspection de l’IGAT continuent de travailler d’arrache-pied et mènent leur mission en parallèle avec l’enquête conduite par la police judiciaire sous la supervision du Parquet près la Cour d’appel de Rabat. Les enquêteurs de la PJ vont, à leur tour, entendre tous les intervenants, y compris les bénéficiaires des logements. Les enquêteurs de le police judiciaire voudraient connaître, notamment, les démarches que les acquéreurs ont entreprises de la réservation à la réception de leur appartement, ainsi que le montant de l’avance versée, le prix d’achat total du bien et la nature des contrats qu’ils ont signés.

Sur le terrain, après un bref répit de deux jours, les pelleteuses reprendront leur travail de démolition au début de la semaine, explique le quotidien. L’opération de mise à terre des immeubles a commencé par ceux construits sur les zones non aedificandi, c’est-à-dire les zones réservées aux bâtiments publics ou aux espaces verts. Le projet concerné, rappelle le quotidien, compte 37 immeubles et plus de 1.000 appartements destinés à quelque 1.200 familles, dont d'anciens habitants de bidonvilles ayant bénéficié d’un programme de relogement. A ce jour, en plus du gouverneur de Témara, six agents d’autorité et responsables des services de l’urbanisme au sein de la commune ont également été suspendus de leurs fonctions.

Par Amyne Asmlal
Le 30/10/2022 à 20h15