Sur la base d’un rapport établi par le gouverneur de la province de Nouaceur, Jalal Benhayoun, révélant des pratiques illégales en matière d’irrigation en eaux usées, non traitées, des fermes agricoles et des cultures dans la province, une descente a été effectuée dernièrement dans des exploitations agricoles.
Cette opération menée par les éléments de la gendarmerie royale de la brigade de Bouskoura, sous la supervision du procureur du Roi près le tribunal pénal de première instance d’Ain Sebaa, à Casablanca, a surpris des propriétaires d’exploitations agricoles en flagrant délit d’utilisation d’eaux usées qu’ils puisaient dans le réseau d’assainissement liquide.
D’après des sources informées, interrogées par Assabah pour son édition de ce mardi 25 février, «des propriétaires de fermes agricoles dans la commune Ouled Saleh et d’autres terres agricoles jouxtant la province de Berrechid utilisaient des équipements très sophistiqués et de grandes bonbonnes de gaz pour détourner les eaux usées de leur conduite, qui les acheminaient vers la station d’épuration».
Selon ces mêmes interlocuteurs, «ces eaux usées sont utilisées pour irriguer plusieurs hectares de culture de l’orge, de la luzerne et d’autres plantes fourragères destinées au cheptel, mais aussi des végétaux (légumes, menthe) pour l’alimentation humaine», ce qui présente de sérieux risques pour la santé publique.
Dans le cadre de l’enquête ouverte sous la supervision du parquet compétent, indiquent ces sources, «pas moins de quinze agriculteurs, dont un ancien président de commune, ont été auditionnés par les éléments de la gendarmerie royale de la brigade de Bouskoura, sous la direction du colonel-major, Abdelmajid El Malkouni, commandant régional de la gendarmerie royale de Casablanca».
De plus, «au fur et mesure que l’enquête avance, de nouvelles têtes, avides de cupidité et de gains rapides, tomberaient pour leur implication dans ces pratiques illégales qui présentent des dangers pour la santé», ont précisé ces sources au quotidien.
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