Santé publique: les ophtalmologistes plaident pour une autorisation encadrée de l’Avastin au Maroc

Au Maroc, l’Avastin est autorisé pour ses indications oncologiques mais pas ophtalmologiques.

Le Syndicat national des ophtalmologistes libéraux du Maroc (SNOLM), soutenu par la Société marocaine d’ophtalmologie (SMO) et la Société marocaine de pathologie vitréo-rétinienne (SMVR), appelle les autorités sanitaires à autoriser l’usage encadré de l’Avastin (bévacizumab) en injection intraoculaire pour traiter les pathologies rétiniennes graves.

Le 22/10/2025 à 16h25

Utilisé depuis plus de quinze ans à l’international, ce médicament anti-VEGF est reconnu pour son efficacité et sa sécurité par des institutions telles que l’OMS, le NICE (Royaume-Uni) ou encore l’ANSM (France). Dans plusieurs pays, il bénéficie d’une autorisation temporaire d’utilisation pour les affections oculaires sévères, notamment la dégénérescence maculaire liée à l’âge et la rétinopathie diabétique, souligne le SNOLM dans un communiqué.

Au Maroc, l’Avastin est autorisé pour ses indications oncologiques mais pas ophtalmologiques, créant une incertitude réglementaire. Or, son coût, environ 300 dirhams par injection, contre plus de 5.000 dirhams pour les alternatives, en fait une solution essentielle pour garantir un accès équitable aux soins, notamment pour les patients à faibles revenus, ajoute la même source.

Le SNOLM plaide pour une autorisation dérogatoire nationale, un encadrement strict du reconditionnement, l’intégration de l’Avastin dans le remboursement AMO, et une clarification du cadre juridique protégeant les praticiens.

Selon le syndicat, cette mesure permettrait de prévenir la cécité évitable, de réduire les dépenses de santé et de préserver l’équité territoriale en matière d’accès aux soins.

Par La Rédaction
Le 22/10/2025 à 16h25