Le Réseau marocain pour la défense du droit à la santé met en garde les consommateurs contre l’utilisation de compléments alimentaires qui servent à développer la masse musculaire et dont les effets secondaires sont néfastes pour la santé.
La consommation de ces additifs nutritionnels est devenue un phénomène très répandu chez les jeunes. Sauf que ces derniers ne se préoccupent pas de leur dangerosité, ni de leur conformité avec les exigences sanitaires tant au niveau national que mondial.
Le rapport de l’ONG marocaine indique que le ministère de la Santé canadienne a averti les consommateurs sur la composition de produits qui contiennent la molécule d’un médicament antihypertenseur qui peut provoquer dépression, surmenage, somnolence et problèmes respiratoires.
Des compléments nutritifs qui sont déconseillés aux enfants, aux femmes enceintes et qui allaitent, mais qui malheureusement sont vendus sur le marché sans prescription médicale. D’autant plus que certains de ces produits, commercialisés sur internet, ne peuvent être consommés que sous surveillance médicale et constituent un danger pour les gens qui souffrent d’hypertension, de maladies cardiaques, rénales ou du foie.
Dans son rapport, l’association pointe aussi du doigt les produits de beauté en vente libre qui contiennent une quantité importante de mercure et d’hydroquinone, des substances dangereuses pour la santé. Du coup, les responsables de ce Réseau appellent à assurer une meilleure protection des consommateurs en établissant un système de contrôle de qualité selon les normes internationales en vigueur.
Le quotidien Al Massae rapporte dans son édition du lundi 6 août que ce rapport évoque la vente de produits cosmétiques truqués, un phénomène tout aussi dangereux. Il s’agit de crèmes antirides et autres matières pour l’embellissement des yeux qui contiennent des produits dangereux comme le mercure, le plomb et le soufre.
Sans oublier d’autres articles cosmétiques dont la composition dépasse le niveau de toxicité admis par les organisations sanitaires internationales. Des analyses médicales révèlent que les consommateurs de ces produits sont victimes de convulsions, de douleurs abdominales, musculaires, de diarrhées, de vomissements, d’anémie, de problèmes cardiaques et digestifs.
Le Réseau marocain pour la défense du droit à la santé demande aux consommateurs d’informer les services concernés, notamment le Centre anti poison et de pharmacovigilance du Maroc, s’ils ressentent des effets secondaires après la consommation de ces produits.
L’ONG marocaine appelle par ailleurs le ministère de la Santé à élaborer une stratégie permettant de contrôler la qualité des produits médicaux et paramédicaux selon les normes en vigueur. Ce qui ne peut se réaliser, selon la même source, sans la création d’une Agence nationale indépendante de médicaments et la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée sur les médicaments.