La première Conférence sur la réduction des risques en santé, qui s’est tenue à Marrakech du 16 au 18 novembre derniers, a permis d'insister sur toute l’importance des évolutions technologiques dans la prévention des risques en santé.
Dans l’espace dédié aux stands, près de la salle de conférences, Mediot, opérateur global et intégré de la med-Tech et la e-santé, a pu exposer sa nouvelle gamme de solutions de télémédecine, à 100% marocaine.
Dispositifs connectés de télémédecine, appareils médicaux à distance, dispositifs de monitoring fœtal, chariots avancés de télémédecine, voire un cabinet médical connecté … Dans le stand, de nombreux équipements connectés développés ont été exposé aux visiteurs, qui ont montré un grand intérêt, dont le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, le conseiller du Roi André Azoulay, mais aussi Leila Benali, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, sans compter Ryad Mezzour, le ministre de l’Industrie et du commerce.
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«Cette gamme est pensée pour répondre à tous les besoins de la chaîne de valeur de soins», a expliqué, interrogé par Le360, Saad Haacho, le directeur général délégué de Mediot. Des produits «adaptés aussi bien à la téléconsultation de médecine générale, qu’à une prise en charge spécialisée dans le cadre de la médecine spécialisée, voire de la télé-expertise», a-t-il détaillé.
Selon ce médecin, spécialisé en informatique médicale, Mediot est animée par l’idée que «la prise en charge du patient ne doit pas être interrompue». Aussi, il est indispensable de «garder un continuum dans cette prise en charge», insiste-t-il, notamment à travers le développement «de produits qui s’adressent au patient, aussi bien chez lui, qu’au niveau hospitalier».
Partant de cette conviction, Mediot a commencé par le développement de petits outils «transportables» qui «peuvent être placés sur le patient», qui peut les garder même à domicile. Des dispositifs qui permettent au patient de «relever un certain nombre de constantes, que ce soit automatiquement ou manuellement», comme c'est le cas, par exemple, du taux de glycémie.
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Les données relevées sont par la suite envoyées à un dossier informatisé du patient sur un Cloud dédié, ce qui permet «de récupérer ces données et de les consolider», explique encore Saad Haacho.
Pour ne pas interrompre le processus de prise en charge du patient, Mediot a développé des outils qui permettent de suivre des patients dans le cas de leur déplacement de leur domicile vers une structure de santé, dont des ambulances ou des véhicules sanitaires connectés.
Dans la lignée de la poursuite de cette prise en charge en milieu hospitalier, Mediot a aussi développé des chariots de télémédecine de plusieurs types. «Nous avons des chariots de base, qui nous permettent de faire des téléconsultations de médecine générale entre un médecin et un patient assisté par un infirmier, jusqu’au chariot avancé, bien doté en dispositifs médicaux connectés, dont un échographe, un dermoscope, un ophtalmoscope et un otoscope», explique le directeur général délégué de Mediot.
Ces différents dispositifs connectés permettent au télémédecin de «réaliser un diagnostic médical de même qualité, et de même pertinence qu’en présentiel», poursuit-il.
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Les équipes de Mediot ont aussi développé une cabine de télémédecine: «ce concept novateur» est «un véritable cabinet médical mobile et déplaçable qu’on peut installer dans les différents établissements non hospitaliers, notamment dans les universités, les aéroports ou les entreprises», explique Saad Haacho.
L’idée de cette cabine est double, précise-t-il encore. Elle permet, tout d’abord, de «rapprocher le médecin des patients, essentiellement dans les déserts médicaux», et d’«introduire un nouveau mode de pratique de la télémédecine: le fait d’avoir un patient complètement autonome, qui peut s’installer dans cette cabine et, en suivant des consignes enregistrées ou celles du médecin, réaliser un certain nombre d’instructions, comme la prise de sa tension artérielle, son poids, etc.».
Les données recueillies sont par la suite envoyées «en mode synchrone ou asynchrone» au médecin traitant.
Mediot travaille aussi sur la télé-expertise, qui permet à des patients n'ayant «pas accès à des médecins spécialistes de pouvoir bénéficier de prestations de médecine spécialisée, indépendamment de leur situation géographique», indique aussi ce spécialiste en informatique médicale.