Un total de 460 greffes de rein ont été réalisées au Maroc, avec une cadence qui s'est accélérée de manière spectaculaire entre 2010 et 2015 avec 220 opérations, indique le ministère de la Santé dans un communiqué à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la transplantation d'organes et de tissus humains célébrée le 17 octobre de chaque année.
A cela s'ajoute une seule greffe de cœur, 13 greffes de foie, 90 transplantations d’organes de donateurs décédés, 300 greffes de moelle osseuse et de cellules souches, 63 implants cochléaires en vue de soigner la surdité et plus de 3000 opérations de greffes de cornée, ajoute le communiqué.
Le ministère de la Santé souligne que les frais relatifs aux opérations de greffes réalisées dans des CHU sont couverts par le Régime de la couverture médicale de base au profit de personnes inscrites au Régime d'assistance médicale (RAMED).
Dans ce sens, le ministère de la Santé met l'accent sur l'arsenal juridique régissant le don et la transplantation des organes et des tissus humains à travers la loi N° 16-98 qui renforce la protection juridique du donateur et élimine les risques d'escroquerie et de trafic d’organes et de tissus humains.
Sur le plan organisationnel, le ministère a fait état de la création d’une banque d’organes et de tissus humains à Marrakech et Rabat.
Il annonce également, l’activation de plusieurs institutions, notamment le Conseil consultatif de transplantation d'organes humains, les Comités du don d’organes et des tissus humains, les unités de coordination des prélèvements d’organes et de tissus au sein du réseau hospitalier.
Toutefois, les efforts déployés par le ministère de la Santé en vue de renforcer et de promouvoir les opérations de greffe d’organes et de tissus humains restent insuffisants. Elles constituent pourtant le traitement unique et de dernier recours à plusieurs maladies incurables.
Le ministère ajoute que la nécessité d’encourager les Marocains à faire don d’organes reste tributaire de l’intensification des programmes de sensibilisation avec le concours des différents acteurs de la société civile, du champ religieux et médiatique ainsi que des cadres éducatifs.