Salé: un avortement clandestin se solde par un décès dans une maison close

Un risque de l'ordre de 10% de malformations congénitales.

Un risque de l'ordre de 10% de malformations congénitales. . DR

Revue de presseKiosque360. Les services de la Gendarmerie royale de Layayda, dans la région de Salé, ont déféré devant le procureur du roi une proxénète et une prostituée accusées d’avortement illégal dans une maison close. Les détails.

Le 30/06/2020 à 20h42

Les accusations sont lourdes. Et c'est suite à leurs multiples forfaits qu’une proxénète, une prostituée et 10 autres suspects ont été déférés, en milieu de semaine dernière, devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat. Ils ont été arrêtés par les services de la Gendarmerie royale de Layayda, dans la région de Salé, précise le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 1er juillet.  Tout a commencé par la tentative d’avortement d'une femme qui a été aidée par l’entremetteuse, avec la complicité d’une prostituée. La tentative a conduit non seulement au décès de l’enfant, mais aussi à celui de la mère. Les femmes ont été dénoncées aux services de la Gendarmerie, qui ont alors investi le domicile de la proxénète pour découvrir une véritable maison close, où se trouvaient des femmes et de nombreux clients.  Après enquête, la procédure en justice a été lancée. Au total, 12 personnes encourent des peines de prison.  Le plus étonnant, c’est que la proxénète en question venait à peine d’être libérée, après avoir purgé une peine de prison pour des faits similaires. Elle est désormais en détention préventive à la prison AL Arjat de Salé, en attendant la fin de l’instruction.  Loin d’être une inconnue dans le milieu de la prostitution, la mise en cause avait, de même, déjà fait parler d’elle pour s'être rendue complice d'avortements illégaux. Elle était également réputée pour l’organisation de soirées arrosées auxquelles elle conviait des personnes fortunées de Rabat, Salé, Kénitra, Khémisset et Tiflet. Elle devra désormais répondre de ses actes.

Par Khalil Ibrahimi
Le 30/06/2020 à 20h42