Qui a commis l'horrible massacre de toute une famille, à Salé? C'est la question que se pose l'opinion publique marocaine, et plus particulièrement la population de Salé. Question à laquelle tente de répondre la Brigade nationale de la Police Judiciaire (BNPJ), en coordination avec le service provincial de la police judiciaire de Salé.
Dans son édition du lundi 8 février, Al Ahdath Al Maghribia consacre un sujet à ce crime mystérieux dont ont été victimes six personnes d'une même famille, dont un nourrisson et un enfant. Plusieurs versions relatives à ce qui s'est passé dans la demeure de cette famille sont avancées. Elle sont parfois même contradictoires. Selon le journal, les premiers éléments des investigations menées actuellement tendent vers l'hypothèse que le meurtrier était à l'intérieur de la demeure familiale où les six personnes ont été retrouvées mortes et dont la porte était fermée. C'est ce que laisse aussi entendre le communiqué de la BNPJ qui avance que "les premières constatations font état de l'absence d'indices d'effraction sur les portes et les fenêtres du domicile familial de deux étages, gardé par deux chiens."
"Les opérations de ratissage et de constat technique sont menées sur la scène du crime par des techniciens de la police scientifique et technique et par les officiers de la BNPJ, afin de regrouper tous les prélèvements biologiques et les preuves matérielles et de recueillir les témoignages nécessaires en vue de déterminer les circonstances de ces actes criminels", indique le communiqué.
Le même communiqué avance que les officiers de la police judiciaire et les experts de la police scientifique s'étaient rendus sur les lieux, dans le quartier Errahma, pour effectuer un constat et des expertises techniques suite à un incendie qui s'étaient déclenché dans cette maison, avant de découvrir cinq corps portant des traces de blessures causées par un objet tranchant et de graves brûlures dues à cet incendie, probablement provoqué par une substance inflammable. Une sixième personne de la même famille a dû être évacuée vers l'hôpital, où elle est décédée des suites d'une asphyxie.
La thèse de l'effraction ayant été écartée, les soupçons des voisins se sont portés sur le fils, rapporte Al Ahdath Al Maghribia qui ajoute que cette version a été rejetée par des proches de la défunte famille qui ont appelé à poursuivre en justice ceux qui colportent ce genre de rumeurs.
Pour les proches, en effet, il est inconcevable qu'un père de famille ait pu tuer son bébé de trois mois, ses parents et son épouse. Selon eux, le crime aurait été commis par une bande de 4 criminels qui auraient tué le militaire retraité et son épouse quinquagénaire, leur fils et sa femme, ainsi qu'un bébé de trois mois et un enfant de 5 ans. Ceci dit, aucune preuve ne vient étayer cette version des faits. Ce qui remet sur la table, encore une fois et en l'absence d'effraction, la thèse selon laquelle le tueur était à l'intérieur de la maison.
Al Ahdath Al Maghribia s'interroge: comment est-il possible que les victimes soient restées inertes face à leur agresseur, sans lui opposer de résistance? Comment est-il possible qu'elles n'aient ni crié ni appelé à l'aide? Les questions continueront de hanter les habitants du quartier Errahma, à Salé, ainsi que l'opinion publique marocaine, jusqu'à ce que la BNPJ puisse élucider le mystère de cet horrible crime.