La BNPJ de Casablanca a déféré, dernièrement, devant le procureur du Roi près du tribunal de première instance de Salé une étudiante en master accusée de prostitution et de proxénétisme. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 3 décembre, que la mise en cause proposait ses services à des ressortissants arabes qui se déplaçaient au Maroc. Après l’avoir auditionnée, le procureur du Roi a rejeté sa demande de libération sous caution et l’a placée en détention préventive dans la prison d’Al Arjat à Salé.
Dans le détail, la brigade antigang de Salé avait, en premier lieu, arrêté l’étudiante pour trafic de stupéfiants qui fut poursuivie en état de liberté provisoire. Sauf que le parquet général a eu des soupçons sur son implication dans un réseau international de proxénétisme qui accueille de nombreux étrangers. Du coup, les deux téléphones portables de l’accusée ont été envoyés pour expertise au laboratoire technique et scientifique de la DGSN. La suspecte a été, elle, présentée à la BNPJ pour complément d’enquête qui l’a entendue sur la teneur de ses communications téléphoniques par vidéo via WhatsApp, Skype et FaceTime.
Le quotidien Assabah rapporte que l’enquête a permis de découvrir qu’il s’agit d’un réseau international de proxénétisme. Les investigations ont montré que la mise en cause recevait d’importantes sommes d’argent par virements bancaires. Elle avait, en outre, voyagé avec un Saoudien qui l’entretenait en Turquie et dans des pays asiatiques et avait, aussi, tissé une relation avec un Koweitien qui lui rendait visite fréquemment au Maroc.
L’étudiante recevait ses clients dans deux appartements qu’elle louait à Salé où elle organisait des soirées arrosées et parfumées de drogues. D’ailleurs, plusieurs de ses voisins ont déposé des plaintes contre elle pour tapage nocturne, prostitution et nuisance olfactive par des stupéfiants. En compilant les résultats de toutes leurs investigations, les éléments de la BNPJ ont découvert que la suspecte avait des liaisons avec un réseau de proxénétisme transnational et qu’elle avait fait venir au Maroc de nombreuses filles.