À Salé, la brigade nationale de la police judiciaire a déféré un escroc devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance. Accusé de «fraude», «d’escroquerie» et de «vol», l’individu, actuellement en détention préventive à la prison d’El Arjat 2, dépouillait des veuves et des soldats retraités, en s’accaparant leur pension sur leur compte bancaire.
Selon Assabah de ce 7 février 2024, l’individu a été interpellé par les autorités dans la préfecture d’Ahcine, à Salé.
Les conditions de son arrestation n’ont pas été aisées, car celui-ci passait d’un guichet automatique bancaire (GAB) à un autre, dans plusieurs quartiers de la ville.
Son modus operandi était très simple: il ciblait des veuves et des soldats retraités, qui n’avaient pas connaissance de l’usage d’un GAB. L’escroc se présentait à eux, sous prétexte de les aider à retirer l’équivalent de leur pension, leur demandait leur carte de retrait et, bien entendu, leur code.
Profitant d’un moment de distraction de ses victimes, l’escroc, après d’être emparé de leur carte, introduisait dans le GAB une autre carte dont la date de validité était dépassée, et qui se retrouvait donc avalée par le distributeur.
L’escroc expliquait alors à ses victimes qu’un problème venait de se produire, et qu’il leur fallait donc s’adresser aux responsables de l’agence pour récupérer leur carte bancaire.
Il se dirigeait ensuite vers un autre GAB pour utiliser la carte qu’il venait de subtiliser à sa victime, qui lui avait confié son code, pour retirer la totalité de sa pension mensuelle. Plusieurs veuves, ainsi que des soldats retraités, ont été arnaqués de la sorte, précisent des interlocuteurs interrogés par Assabah.
Selon le quotidien, les victimes découvraient, par la suite, que la carte qui avait été avalée par le GAB, supposément être la leur, appartenait en réalité à une autre personne qu’ils ne connaissaient pas. Cette situation a enjoint plusieurs de ces victimes à porter plainte.
Suite à cette série de plaintes déposées par de nombreuses personnes ainsi flouées, les autorités ont demandé aux agences bancaires de leur envoyer des enregistrements vidéos des GAB, afin d’identifier le suspect. Par la suite, ces enregistrements ont permis à la Brigade nationale de la police judiciaire de l’interpeller.