Saisie de jet-skis et de zodiacs: la police traque un réseau de passeurs de migrants

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Revue de presseKiosque360. La gendarmerie royale a procédé à la saisie de dizaines de jet-skis et de zodiacs entreposés dans un bâtiment à Tamansourt, près de Marrakech. Plusieurs services soupçonnent l’existence de réseaux de passeurs de migrants ou de trafic de drogue.

Le 12/01/2020 à 21h17

Des éléments de la gendarmerie royale ont procédé, samedi dernier, à la saisie de 32 jet-skis et 5 zodiacs entreposés dans un bâtiment en construction à Tamansourt, près de Marrakech. Dès qu’ils ont été informés, plusieurs services de sécurité, avec à leur tête la DGST et la Brigade nationale de la gendarmerie royale, ont diligenté des enquêtes parallèles. Selon les premières informations, les investigations portent sur la manière dont ces véhicules ont été introduits au Maroc. Les enquêteurs les soupçonnent d’avoir été destinés à l’organisation d’opérations d’immigration clandestine. D’autant que la ville de Safi, qui n’est pas loin du lieu de la saisie, a été, ces derniers temps, le théâtre de plusieurs opérations d’immigration illégale vers les côtes espagnoles. 

Bien que la thèse de l’existence d’un réseau de passeurs de migrants soit privilégiée, l’enquête ne néglige pas la probabilité de l’existence d’un trafic international de drogue lié à cette saisie. D’autant qu’Interpol et Europol ont, il y a quelques semaines, lancé un avis de recherche international contre les auteurs de vols de dizaines de jet-skis et de zodiacs, perpétrés en France. 

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 13 janvier, que les côtes de Safi se sont transformées, ces derniers temps, en un passage prisé par les réseaux d’immigration clandestine. Des dizaines de jeunes ont pu rejoindre la rive Nord de la méditerranée. Les éléments de la gendarmerie royale ont d’ailleurs arrêté le chef d’un dangereux réseau de passeurs de migrants qui avaient effectué plusieurs traversées à partir de la ville de Safi. Auparavant, quatre accusés avaient été interpellés. Parmi eux, se trouvait l’épouse du chef du réseau. 

Les mis en cause étaient impliqués dans les activités du réseau qui exigeait de chaque candidat à l’immigration une somme d’argent allant de 15.000 à 35.000 dirhams. Certains n’ont jamais quitté le sol marocain pour avoir été escroqués par le principal accusé et sa femme.

Par Hassan Benadad
Le 12/01/2020 à 21h17