C'est la deuxième rencontre sur la réforme du Code de la famille qu'organise l’association Attahadi pour l’égalité et la citoyenneté (ATEC).
La conférence, qui coincide avec le débat actuel autour de la tutelle (relancé dans le contexte de l'action en justice de la comédienne marocaine Jamila El Haouni), a eu lieu vendredi 13 janvier 2023 à Casablanca.
La présidente de l'ATEC, Bouchra Abdou, a signalé dans une déclaration pour Le360 que les revendications et les conclusions tirées de cette réunion seront envoyées aux partis politiques. Une sorte de plaidoyer pour la réforme du Code de la famille qui date de 14 ans et qui commence à montrer ses limites, selon plusieurs militants associatifs et pas uniquement des femmes.
Mehdi Limina, responsable du suivi des projets au sein de cette même association, a expliqué dans une déclaration à Le360 que l’association «contribue au débat public, en rassemblant toutes les institutions publiques qui ont une relation avec le sujet, pour enrichir le mémorandum de revendications qui sera soumis aux partis politiques, ainsi que pour mettre en évidence les recommandations les plus importantes que l’association appelle à modifier».
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Dans cette liste de recommandations figurent la suppression du mariage des mineures, la fluidification des procédures du divorce, la tutelle légale (des femmes), la parité dans l’héritage et le partage des biens, ainsi que la garde alternée.
«A travers ce séminaire, nous appelons à la réforme du Code de la famille pour une égalité entre les hommes et les femmes. Notre objectif est également que les acteurs sur le terrain tels que les juges, les avocats, les inspecteurs judiciaires, ainsi que les inspecteurs de l’état civil, participent à ce débat car ils ont un contact direct et privilégié avec les femmes dans les tribunaux de la famille», déclare Bouchra Abdou.
Et d’argumenter: «Parmi les principaux points qui seront abordés, il y a la suppression définitive du mariage des mineurs, permettre à la mère qui a la garde de ses enfants d’avoir la tutelle légale, fixant les conditions juridiques pour la meilleure protection de l’enfant. Nous demandons aussi à ce que le partage des biens soit stipulé dès le début pour un partage équitable».
L’association ATEC insiste également sur la nécessité de légaliser d’autres types de divorce et de ne plus se limiter uniquement aux deux types qui sont autorisés au Maroc, à savoir le divorce à l’amiable et le divorce de discorde.