Les rudes mois vécus par Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, au rythme des grèves des fonctionnaires, semblent à peine prendre fin que voici venu le tour de son alter ego au ministère de la Santé, Khalid Aït Taleb, de vivre une épreuve similaire.
Le ministre de la Santé doit en effet s’attendre à vivre des moments difficiles, en raison de la sourde colère qui anime actuellement ses fonctionnaires.
Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 18 janvier, le Syndicat national de la Santé, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), vient de rejeter l’offre qui lui a été faite mardi dernier, 9 janvier 2024, en réponse à ses revendications.
La réponse du gouvernement a été jugée par les syndicalistes «insuffisante» et ne répond pas, selon eux, aux «revendications légitimes» des fonctionnaires du ministère de la Santé.
Ce syndicat a donc, en conséquence, appelé à une grève nationale, prévue le mercredi 24 janvier prochain et au cours de laquelle se tiendront une série de sit-ins dans les régions.
Ce syndicat chercherait par ailleurs actuellement à coordonner dans les tous prochains jours son action avec d’autres organisations, afin de tenter d’exercer une pression maximale sur le département que dirige Khalid Aït Taleb.
Dans un communiqué récemment rendu public, ce syndicat a rappelé les sacrifices des professionnels de la santé en plusieurs occasions, ceux-ci s’étant trouvés en première ligne au moment de la crise du Covid-19, ainsi qu’au lendemain du séisme d’Al Haouz, survenu le 8 septembre 2023.
Les sacrifices consentis par les professionnels de la santé méritent, selon le communiqué, que le gouvernement prenne au sérieux leurs revendications et leurs aspirations.
Ces syndicalistes affiliés à la CDT ont aussi voulu rappeler l’implication dont ont fait preuve les professionnels de la santé, afin d’assurer la réussite de plusieurs chantiers stratégiques du pays, dont celui de la généralisation de la protection sociale et la réforme de la santé publique.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, qui reprend les termes du communiqué du syndicat, «aujourd’hui, il est difficile pour les personnels de la santé de continuer à écouter le même discours du gouvernement, qui renie tous leurs sacrifices».
C’est pourquoi le Syndicat national de la Santé se dit «décidé à remplir son rôle constitutionnel dans la défense des salariés» et appelle, en conséquence, «le gouvernement à assumer ses responsabilités».