Une mère de famille, en vacances dans un hôtel avec ses enfants, a été arrêtée, menottée et emmenée au poste de police. Un magistrat travaillant dans l'Oriental a subi le même sort et n'a recouvré la liberté que grâce à l'intervention d'un représentant du Parquet.
La première affirme à Al Massae, qui rapporte ses propos dans son édition de ce mardi 6 février, n'avoir jamais été notifiée d'une quelconque contravention routière. Le deuxième a eu la mauvaise idée de laisser son fils prendre sa voiture personnelle et commettre un excès de vitesse.Et, dans les deux cas, comme pour des milliers de Marocains, la justice a la main lourde: en cas de non paiement, et après un procès expéditif auquel ils n'assistent pas puisque rien ne leur a été notifié, ils se retrouvent faisant l'objet d'un mandat d'arrêt et se voient appliquer la procédure de la contrainte par corps, souvent pour des montants n'excédant pas 1.000 dirhams.
Al Massae a posé la question à Mohammed Abdennabaoui, patron du Parquet général, qui a admis l'existence de tels problèmes. Il a toutefois affirmé que tout était fait pour garantir les droits de cette catégorie de justiciables.
De son côté, Mohammed Aujjar, ministre de la Justice, a promis d'intervenir pour régler au moins l'un des grands problèmes de la contrainte par corps. Car si les gendarmes, policiers et douaniers ont le droit de percevoir le montant d'amendes non payés aux postes-frontières, cela devient impossible dans le cas de la contrainte par corps à cause d'amendes non payées, qu'on pourrait régler dans les commissariats de police et les postes de la gendarmerie.
La solution en attendant? Avant de partir en vacances, vérifiez toujours que vous n'avez pas une amende non payée sur le dos!