Le tribunal de première instance de Rabat a ouvert, lundi, le procès de trois individus poursuivis pour falsification, escroquerie, faux et usage de faux et constitution d’une bande criminelle. Il s’agit d’un employé à l’Arrondissement communal de Yacoub Al Mansour et de ses deux complices. Les trois inculpés utilisaient les cachets d’un élu, décédé depuis longtemps, pour signer des compromis de vente de terrains fictifs.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce mardi 22 novembre, ce stratagème leur a permis d’induire en erreur plusieurs victimes et de leur soutirer, par ailleurs, des sommes d’argent importantes.
Le cerveau de la bande, natif de Salé, avait déjà des antécédents avec la justice. C’est lui qui a pu convaincre l’employé de la commune de le laisser utiliser les cachets de l’élu décédé. C’est également lui qui recherchait les clients désireux d’acquérir des terrains du domaine. Mais lorsque les victimes se sont rendu compte que les terrains n’existaient que sur les compromis de vente qu’elles détenaient, elles ont interpellé le président de l’Arrondissement communal de Yacoub Al Mansour.
C’est à ce moment que l’affaire a éclaté. En effet, le président de l’Arrondissement a saisi la justice qui a rapidement ouvert une enquête et mis hors d’état de nuire les trois escrocs.Lors de l’ouverture du procès, lundi, les familles des accusés ont tenté de conclure un arrangement avec les victimes, en leur restituant les sommes d’argent dérobées. D’ailleurs, poursuit le quotidien, l’une des victimes a rapidement formulé le souhait de récupérer les 40.000 dirhams qu’elle avait versés aux membres de cette bande. Le procès n’en est qu’à ses débuts et les prochaines audiences pourraient donner lieu à de nouveaux rebondissements.