Les espaces de consommation de chicha, où fleurissent d’autres pratiques de débauche, de prostitution et de trafic de drogue, sont désormais dans le viseur du wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed El Yacoubi. En effet, cinq cafés viennent d’être fermés et mis sous scellés dans la préfecture de Salé, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce jeudi 27 juin. Et de préciser que d’autres espaces seront également ciblés, notamment sur le boulevard Hassan II menant à la résidence royale, après plusieurs plaintes de riverains adressées à la préfecture de Salé.
Cette campagne contre la consommation du narguilé est en effet au centre d’instructions donnés par le wali Mohamed El Yacoubi, qui avait attiré l’attention des gouverneurs de sa région sur la prolifération de ce fléau et ses ravages. La campagne, ajoutent les sources du quotidien, ne se limitera pas à la préfecture de Salé, mais touchera également les cafés de Harhoura et de Rabat. En fait, l’opération s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les autorités compétentes pour lutter contre la consommation de produits présentant un danger pour la santé des citoyennes et des citoyens et leur sécurité. Car, sous couvert de narguilé, pourtant interdit, les utilisateurs de cet appareil typiquement oriental dissimulent du hachich et d’autres drogues et en consomment librement et impunément dans ces espaces aménagés sur les grands boulevards et dans les quartiers populaires.
Ce phénomène a toujours interpelé la société civile qui demande l’application des lois en vigueur interdisant formellement, dans les espaces publics, la consommation de narguilé. De plus, ces espaces conçus et aménagés spécialement pour le narguilé favorisent la prostitution et le trafic de drogue. C’est pourquoi les autorités compétentes recourent à des descentes, opérées par les forces de sécurité, pour dresser des procès-verbaux du flagrant délit avant la saisie des narguilés et autres drogues.