Rabat: deux individus violent une femme et filment leur crime

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Revue de presseKiosque360. Deux individus viennent d'être interpellés à Rabat pour leur implication présumée dans le viol d'une jeune femme et chantage à l'aide de photos et vidéos prises au moment des faits. Les détails.

Le 29/12/2020 à 18h58

La ville de Rabat vient d’être secouée par une nouvelle affaire de viol dont les deux protagonistes risquent gros devant la justice. La police judiciaire relevant du 3e arrondissement vient de présenter devant le parquet deux hommes, âgés respectivement de 36 et 26 ans, pour leur implication présumée dans un viol avec faits aggravants.

C’est Al Akhbar qui révèle l’affaire dans son numéro du mercredi 30 décembre. D’après la publication, les jeunes gens sont accusés du viol d’une jeune femme, qu’ils ont par la suite harcelée à travers des photos et vidéos prises lors du crime.

Les faits remontent à quelques jours lorsque la victime, une femme trentenaire originaire du quartier de Zaer, s’est présentée à un poste de police pour dénoncer le crime qu’elle avait subi. Lors de son audition par les enquêteurs, elle a non seulement relaté en détail ce qui lui était arrivé, mais elle a également révélé les noms de ses deux violeurs, ainsi que l’adresse exacte du lieu du crime. Elle a, en outre, accusé ses présumés violeurs de l’avoir obligée à se filmer dans des positions contraires aux mœurs sous la menace d’armes blanches, avant de la faire chanter pour ne pas mettre les photos et vidéos en ligne.

Il faut dire que les révélations, mais aussi les preuves, présentées par la victime, ne laissaient aucun doute aux enquêteurs sur ce qui s’était réellement passé. Pour accompagner sa plainte, la victime a, en effet, livré aux enquêteurs les sms qu’elle avait reçus et qui prouvaient le chantage qu’elle subissait.

Selon le journal, dès lors que ces éléments ont été réunis, les éléments de la police se sont lancés à la recherche des deux individus. Etant tous deux des repris de justice, ils ont rapidement été localisés dans une maison appartenant à la famille de l’un d’entre eux. Après avoir assuré que la victime les avait suivis de son plein gré au domicile où avait eu lieu le viol, les mis en cause n’ont pas tardé à reconnaître les faits, une fois confrontés aux preuves détenues par la police. De plus, les enquêteurs ont réussi, lors de l’interpellation, à mettre la main sur un téléphone portable qui contenait les photos et vidéos dénoncées par la victime. L'appareil a, naturellement, été soumis à une expertise technique qui a confirmé les faits relatés dans la plainte de la jeune femme.

Les deux individus font actuellement l'objet d’un complément d’enquête avant d’être présentés devant le tribunal. Ils seront vraisemblablement poursuivis pour viol, séquestration et chantage à l’aide d’images prises sans le consentement de la victime.

Par Fayza Senhaji
Le 29/12/2020 à 18h58