Ils sont armés de fusils mitrailleurs, ont appris à manier les RPG et à lancer des missiles Grad. Certains dirigent même des escadrons de combattants. Mais chacun a sa petite histoire. Akhbar Al Yaoum consacre son dossier du week-end aux marocains partis combattre en Irak et en Syrie. "Des centaines de jeunes marocains se sont rendus en Syrie pour rejoindre les mouvements extrémistes comme Annosra, des cellules d’Al Qaida et l’Etat islamique en Irak et au Levant rebaptisé Etat islamique", rapporte le journal. A en croire le quotidien, "il s’agit d’un mélange de jeunes désespérés, généralement au chômage ou ayant subi un véritable lavage de cerveau, qui côtoient des vétérans faisant état d'une longue expérience de la guerre dans plusieurs régions du monde".
Akhbar Al Yaoum brosse le portrait type djihadiste marocain de l'Etat islamique. Il est âgé entre 19 et 23 ans et issu de classe moyenne. Une infime partie des comabattants marocains de l'Etat islamique ont des antécédents judiciaires liés notamment au trafic de drogue et à la contrebande. Quant à leur niveau d’instruction, il ne dépasse pas dans les meilleurs des cas la première année de l’université.
Akhbar Al Yaoum donne la parole à l’un des djihadistes marocains récemment apparu dans une vidéo où il profère des menaces contre le Maroc. Il raconte au journal comment une vidéo de prédicateurs de l’Etat islamique a été le déclencheur de son long parcours vers la terre du jihad. Quant à la majorité des djihadistes marocains, ce parcours a connu une dynamique assez particulière : cela tourne historiquement autour du clivage sunnites-chiites en Irak en particulier au moment où les combattants marocains ont trouvé tout le mal du monde à s’intégrer et à percer dans des mouvances comme Annosra en Syrie. Toujours est-il, Akhbar Al Yaoum affirme qu'il est difficile pour l'heure de cerner toute la structure de l’Etat islamique.