D’après les premiers éléments de l’enquête, tout a commencé par une annonce publiée sur les réseaux sociaux proposant des services de prélèvement d’organes humains, notamment les reins, dans des cliniques privées se trouvant à l’étranger, en échange de sommes importantes d’argent en devises. Une enquête, menée par la BNPJ en coordination avec les services de la Direction générale de surveillance du territoire national (DGST), s’en est suivie et s’est soldée par l’arrestation de ces quatre individus.
Les personnes arrêtées sont ainsi soupçonnées d’organisation d’opération d’émigration et d’intermédiation dans le trafic d’organes humains.
Les premières investigations ont d’ailleurs abouti à l’identification de deux victimes présumées ayant cédé leurs reins en échange d’importantes sommes d’argent, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale. L'enquête menée a également conclu que le réseau criminel exploitait certaines victimes dans des opération de trafic et de transport de drogue, à l’intérieur du Maroc comme lors de leurs voyages à l’étranger.
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La bande en question a des liens avec un réseau international spécialisé dans le prélèvement et le trafic d’organes humains.
Les premières perquisitions menées par la BNPJ se sont soldées par la saisie d’importantes sommes d’argent, en dirhams et en monnaies étrangères, des reçus d’opérations de transfert d’argent et des analyses médicales appartenant aux victimes ainsi que des téléphones mobiles désormais soumis à expertise technique.
Les personnes arrêtées ont été placées en détention préventives et mises à la disposition de l’enquête ordonnée par le parquet compétent. Les investigations se poursuivent, notamment en collaboration avec le bureau d’Interpol à Ankara (Turquie) en vue d’arrêter les autres individus, Marocains et étrangers, impliqués dans ces actes criminels.