Le substitut du procureur général du roi près la Cour d’Appel de Kénitra a adressé une motion définitive au juge d’instruction pour engager des poursuites contre quatre commissaires, relevant de la préfecture de police de la ville, pour leur implication présumée dans la destruction de preuves incriminant un jeune accusé de vol dans un établissement scolaire, rapporte Al Massae dans son édition de ce mardi 14 avril. Les mis en cause auraient des liens avec la famille de l’accusé, selon le quotidien arabophone qui précise que les policiers occupaient de hauts postes avant que la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) ne décide leur suspension dès le début de l’enquête menée par une commission d’inspection dépêchée par Bouchaib Rmil.
Un membre de la police scientifique et technique aurait confié aux enquêteurs de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), qu’un des commissaires a fait pression pour modifier les résultats des analyses effectuées sur des indices relevés sur une scène du crime pour détruire toutes les preuves liées au vol de la salle d’informatique du lycée Abdellah Guennoun, situé au quartier Sakniya. Le quotidien précise que plusieurs agents de police ont pointé du doigt la responsabilité des mis en cause, les accusant d’avoir fabriqué un dossier dans le but de dissimuler les preuves incriminant le principal accusé dont le père est un membre des plus influents de la préfecture de police de Kénitra.
D’après le journal, les prévenus ont tenté d’induire en erreur la commission d’inspection qui s’est rendue pour enquêter à la préfecture de police de Kénitra en maquillant les preuves relevées par les techniciens de la police scientifique. Al Massae explique par ailleurs, que l’enquête a révélé que le père du principal suspect dans cette affaire a demandé l’intervention de nombreux responsables sécuritaires au cours de l’enquête, dont l’adjoint du chef du Service préfectorale de la police judiciaire (SPPJ), et le chef de la brigade antigang, afin d'essayer d’innocenter son rejeton.