La sanction du ministère de l'Intérieur ne s'est pas fait attendre. Deux caïds qui se sont bagarrés, samedi dernier, à Oujda, à cause de deux filles, ont été radiés des rangs des fonctionnaires de ce département. C'est ce que rapporte Al Ahdath Al-Maghribya et Al Massae sans leurs éditions de ce vendredi.
Al Ahdath Al Maghribya écrit ainsi, en Une, que le ministère de l'Intérieur a radié les caïds, jusqu'alors en poste dans les 10e et 15e annexes administratives de la capitale de l'Oriental, suite au scandale dont ils ont été les principaux protagonistes en se battant pour deux filles. Les deux caïds, ajoute le journal, ont échangé des insultes avant d'en arriver aux mains et de se porter coups et blessures à la résidence des agents d'autorité, au Golf d'Isly, à Oujda.
Al Massae, pour sa part, affirme que les deux caïds ont été arrêtés par le wali de la région de l'Oriental, gouverneur d'Oujda-Angad, avant d'être convoqués, lundi 10 novembre, au siège du ministère pour comparaître devant le conseil de discipline qui a décidé de les radier des listes des fonctionnaires de l'Intérieur. Le quotidien souligne que l'opinion publique, à Oujda, a été choquée par le comportement des deux caïds dont le dérapage a été considéré comme une insulte à l'autorité et aux habitants d'Oujda.
Quand Hassad Sévit
Ce n'est pas la première fois que des agents d'autorité (caïds, pachas, voire gouverneurs ou walis) se trouvent sanctionnés pour avoir failli à leur mission ou pour avoir agi hors du cadre de la loi. Depuis plusieurs années, les contrevenants sont renvoyés au centre de formation des cadres de Kénitra quand ils ne sont pas radiés des rangs des cadres de l'Intérieur comme ce fut le cas, il y a quelque temps, pour le caïd Tarik Hajjar, suspecté d'avoir provoqué le suicide d'un jeune homme à Sidi Bettach (province de Benslimane) après l'avoir humilié en lui tondant la tête.



