Prix des médicaments, le revers de la médaille

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Selon la presse, les prix de 2.700 médicaments seront revus à la hausse.

Le 16/05/2013 à 18h55, mis à jour le 16/05/2013 à 20h10

Ingénieuse équation élaborée par les différents laboratoires au Maroc, en collaboration avec le ministère de la Santé. Si la dernière baisse des prix de 320 médicaments entamée par Houcine El Ouardi a été perçue comme "une réalisation majeure" du gouvernement Benkirane, la presse à paraître ce vendredi 17 mai, dévoile le revers de la médaille. Selon un document confidentiel, publié par le quotidien Al Akhbar Al Yaoum, un partenariat a été conclu entre le gouvernement et les professionnels du secteur de la santé portant sur la hausse de 2.700 médicaments. "Il s’agit des médicaments les plus utilisés par les Marocains", tient à préciser le quotidien.

Et d'ajouter que "cette décision vise à protéger les intérêts des laboratoires de médicaments des dernières mesures entreprises par le département d'El Ouardi". En effet, ce partenariat qui a été signé en juillet dernier a désigné les prix du total des médicaments mis sur le marché selon un benchmark international et en se référant à plusieurs pays tels que l'Arabie saoudite, la Belgique, l'Espagne, la France, la Turquie, ou encore le Portugal.

Le laboratoire local en berne

Selon Al Akhbar, qui s'appuie sur les propos de producteurs locaux de médicaments génériques ne mâche pas ses mots : "le ministère garantit les intérêts des lobbys des grands laboratoires de médicaments à leur détriment, malgré le fait qu'ils créent pas moins de 47.500 emplois directs et indirects". Aussi, si "le volume de vente est passée de 847,8 millions de DH (MDH) à 676,4 MDH en une année", comme le précise le quotidien Ahdath Al Yaoum, ce sont les médicaments génériques qui ont essuyé la plus grande perte. Selon un laboratoire de médicaments génériques cité par le quotidien : "le ministère n'a pas de stratégie claire pour le marché pharmaceutique au Maroc". Vrai ou faux ? En tout cas, cette hausse des médicaments, si elle se confirme, ne sera pas la bienvenue compte tenu du contexte socioéconomique très tendu que vit le Maroc.

Par Housni Athar
Le 16/05/2013 à 18h55, mis à jour le 16/05/2013 à 20h10