La Chambre criminelle de premier degré près la Cour d’appel de Rabat a rendu, lundi 23 décembre, son verdict contre l’ancien athlète marocain Hicham Bouaouiche, le condamnant à cinq ans de prison ferme pour viol sur sa propre fille. Présente à l’audience, la victime a livré un récit bouleversant des sévices répétés qu’elle a subis de la part de son père, rapporte Al Akhbar dans son édition du jeudi 26 décembre.
L’accusé n’est pas étranger au crime. En 2004, il avait été lourdement condamné à 30 ans de prison ferme en France pour le meurtre d’un gendarme et pour vol avec violence, mais il n’a purgé que 20 ans après avoir bénéficié d’une grâce royale.
Ce meurtre remonte à la nuit du 21 au 22 décembre 2000, lorsqu’il avait abattu un gendarme qui l’avait surpris, avec deux complices, en train de voler du matériel informatique dans une compagnie d’assurance. À peine cinq mois après sa sortie de prison, Bouaouiche avait récidivé en agressant et en dépouillant un chauffeur de taxi qui le transportait de Khemisset à El Hajeb. Il n’aura pas tardé à commettre un nouveau crime, cette fois-ci contre sa propre fille, qu’il a soumise à des viols répétés.
Curieusement, l’accusé a été initialement poursuivi en état de liberté dans cette affaire d’inceste. Lors des délibérations de la Cour, l’accusé a pris la fuite, mais il a été rapidement appréhendé et placé en détention.
Le scandale a éclaté lorsque son épouse a déposé une plainte l’accusant d’agressions sexuelles et de viols répétés sur leur fille, selon Al Akhbar. Avant cela, Bouaouiche avait tenté de devancer cette plainte en déposant, à son tour, une accusation contre sa femme, affirmant qu’elle incitait leur fille à des comportements immoraux lors de soirées privées. Toutefois, l’enquête a démenti ces accusations et a retenu les charges de viols répétitifs commis sur sa fille contre lui.