Durant le premier semestre 2022, les entreprises qui ont dû mettre la clé sous la porte ont été beaucoup plus nombreuses que d’habitude. C’est ce que conclut une étude menée par le cabinet Inforisk, dont les résultats viennent d’être dévoilés.
Comme le rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 7 septembre, les entreprises qui ont fait faillite traversaient d’importantes difficultés de sources diverses. Les plus importantes restent liées à l’accès aux liquidités et aux financements, au rallongement important des délais de paiement et aux difficultés à recouvrer leurs créances, y compris celles dues à l’Etat. Mais, comme le précise le journal, si ces difficultés restent globalement habituelles, d’autres facteurs sont venus, cette année, rendre la vie des entreprises encore plus difficile, comme les répercussions de la guerre en Ukraine. Plusieurs PME et, surtout, les petites entreprises, ont été mises à rude épreuve par les conséquences économiques de ce conflit qui a engendré une forte hausse des défaillances d’entreprises au premier semestre de 2022.
Ainsi, écrit le quotidien, 5.646 entreprises ont déclaré faillite durant ces six premiers mois de 2022, soit 10% de plus que sur la même période de 2021, période ayant pourtant été marquée par la poursuite de la crise sanitaire. Et le pire ne semble pas encore derrière nous puisqu’il semblerait que la tendance se soit accentuée durant le troisième trimestre de l’année.
Ceci étant, les révélations d’Inforisk apportent tout de même de bonnes nouvelles. Sur la même période, le rythme de progression des créations d’entreprises a été élevé, permettant de compenser, en quelque sorte, les faillites. Ainsi, pour une entreprise défaillante, 6 nouvelles structures ont été créées. La difficulté reste néanmoins que les entreprises nouvellement créées enregistrent rarement des gains durant les premières années de leur activité, ce qui devrait les pousser à leur tour à chercher des sources de financement, chose qui n’est pas acquise. Cette difficulté est surtout vécue par les petites entreprises dotées d’un capital de 100.000 dirhams. Elles ont le plus grand mal à survivre durant leurs premières années d’existence. Ceci reste particulièrement problématique, puisque ce type d’entreprises représente pas moins de 99,9% des structures défaillantes, le reste étant constitué de PME.