Le quotidien Assabah consacre actuellement toute une série à des histoires insolites survenues en ces temps de Covid-19. Ainsi, un mariage qui se termine dans un centre de détention, cela n’est pas surprenant en plein état d’urgence sanitaire dû à la pandémie de coronavirus. «Min Laâmaria l’jadarmia», cette expression marocaine qui décrit le passage sans transition d’un moment de joie à celui des problèmes, vient de se vérifier à Inezgane Aït Melloul.
Selon le quotidien Assabah du 19 au 23 août, deux familles soussies, résidant à Inezgane, ont décidé de sceller une alliance à travers l’organisation d’un mariage entre leurs enfants. Etat d’urgence sanitaire oblige, les deux familles ont pu avoir l’autorisation administrative de signer l'acte de mariage, mais les autorités les ont bien mis en garde d’organiser la moindre fête de mariage, en vue d'éviter tout regroupement, synonyme de risque accru de contamination au Covid-19.
Finalement, comme le rapporte Assabah, les concernés ont passé outre les recommandations en invitant plusieurs proches ainsi que des groupes de musiciens. Mais l’irresponsabilité des uns pouvant éveiller la citoyenneté des autres, les festivités dudit mariage n’ont pas fait long feu. En effet, dès les premiers roulements des tambours et souffles des trompettes, les voisins ont immédiatement alerté les autorités administratives.
Des éléments de la gendarmerie royale relevant de la brigade d’Inezgane Aït Melloul se sont rendus sur les lieux et ont mis fin sur le champ à ce défi flagrant à la loi, mais aussi à cette atteinte délibérée à la sécurité publique à travers la mise en danger de la vie d’autrui.
Neuf personnes, dont les jeunes mariés, ont été embarquées. Tout ce beau monde a passé la nuit dans les locaux de la gendarmerie en attendant d’être présenté au juge, suite au flagrant délit de violation des règles de l’état d’urgence sanitaire.
Selon Assabah, les familles des jeunes mariés ont tenté de justifier leur acte par le fait que la région du Souss a été classée comme zone n°1 où les mesures sanitaires ont été allégées. Allégées oui, mais pas levées, car en ces temps de pandémie de coronavirus, explique Assabah, tous les droits ne sont pas permis.