L'association Casamémoire, qui milite pour la préservation du patrimoine architectural du XXe siècle à Casablanca, a déploré, dans un communiqué, la démolition récente de la Cité Douanière (cité de la police), oeuvre de l’architecte Alexandre Courtois, sise angle Boulevard Massira Khadra et rue Normandie et celle de l’école publique Ibnou Abbad, construite par Elias Suraqui et située Boulevard Ziraoui.
Selon le communiqué de Casamémoire, “de tels joyaux architecturaux attestent des spécificités autant urbaines qu’architecturales de la ville de Casablanca”. Et de signaler que la Cité Douanière a été construite pendant la vague de mise en place de programmes de logements sociaux dans les années 50. Une cité, qui a fait l’objet en 2013 d'une demande-d’inscription sur la liste du patrimoine national. Une initiative à laquelle aucune suite n'a été donnée. L’autre bijou patrimonial qui a été rasé est l'école Ibn Abbad, anciennement l’école de l’Alliance Israélite.
Tout en condamnant les démolitions de telles bâtisses, Casamémoire appelle les autorité locales à préserver le patrimoine de la ville des spéculations immobilières et à réfléchir en termes de réhabilitation, reconversion ou rénovation. Mais ce qui urge, c'est de pouvoir se doter d’un cadre juridique adéquat afin d'accompagner le projet d’inscription de la ville blanche au patrimoine Mondial de l’UNESCO