Oued Zem était surnommée jadis «la ville martyre». On ne sait si l’histoire a un quelque rapport avec de nombreux de ses jeunes habitants qui ont contribué à lui faire une renommée internationale, pas toujours reluisante.
Des jeunes qui excellent dans la maîtrise de l’outil informatique, en ont fait un moyen de s’engraisser sur le dos de pauvres innocents. Leurs victimes sont de plus en plus nombreuses et de différentes nationalités.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia revient, dans son édition de ce week-end (13-14 février), sur ce «phénomène» qui hante beaucoup de familles de cette ville et dont de nombreux enfants ont été écroués à cause de leurs entreprises diaboliques.
«Je savais que mon fils était un arnaqueur, qu’il soutirait de l’argent à des gens. Je ne peux pas dire qu’il a mérité ce qui lui arrive. Mais l’oisiveté, l’absence de perspectives ont fait en sorte qu’il se livre à ces pratiques répréhensibles», témoigne la mère d’un jeune détenu.
Pour un sociologue interrogé par Al Ahdath, c’est surtout l’absence de valeurs qui est la cause principale des forfaits commis par ces jeunes.
Simple hasard, ce même week-end, le quotidien Al Ittihad Al Ichtiraki consacre un reportage de deux pleines pages à cette ville près de Khouribga devenue mondialement célèbre.
Sauf que le journal, porte-voix de l’USFP (Union socialiste des forces populaires) a choisi d’axer son reportage sur la «mal-vie» dans cette petite localité en mettant sous les feux des projecteurs mille et un dysfonctionnements qui font d’Oued Zem tout sauf une ville où il fait bon vivre.
De toutes les manières, une ville pas aussi rose que les contenus qui y sont produits et qui servent d’appâts partout dans le monde avec une préférence pour les pays du Golfe.