Un climat de frayeur a plané jeudi soir sur l’aéroport d’Orly, dans la capitale française, quand les services de sécurité ont été mis en état d’alerte au sujet d’une bombe découverte dans les bagages d’une voyageuse. L’impressionnant dispositif de sécurité mis en place avec des éléments armés jusqu’aux dents n’a fait que redoubler les inquiétudes des passagers. D’autant que ces forces d’élite ont encerclé un avion de la RAM en partance vers l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Le spectacle était digne d’un film hollywoodien.
L’histoire a commencé avec la «découverte» d’une bombe dans le sac d’une passagère marocaine et s’est terminée par ce qui ressemble à un scenario de «caméra cachée ». Le premier épisode de ce «film hitchcockien» a débuté quand les services de police ont suspecté l’existence d’un engin explosif dans les affaires d’une passagère en partance pour Casablanca. Au contrôle de sécurité, le scanner a détecté un objet inconnu qui a mis en alerte toute la sécurité de l’aéroport. La jeune femme, stagiaire d'un grand magazine de mode, fut conduite immédiatement au poste de police. Entre-temps, plus de 1500 personnes ont été évacuées des deux étages des halls situés dans la zone sud de l’aéroport.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du 26 janvier, que le dernier feuilleton de cet état d’alerte maximum a connu une fin plus calme. Il s’est avéré, en effet, que ce que la police pensait être un système de mise à feu (d’une bombe) n’était en réalité qu’un composant lumineux intégré dans des espadrilles connectées.
Le quotidien Assabah, qui traite le même sujet dans son édition du samedi 26 janvier, précise que, contrairement à ce qui a été rapporté par les médias, la passagère à l’origine de cette pagaille n’est pas Marocaine. Il s’agit en effet d’une mannequin française qui a été arrêtée par la police de l’air et des frontières et placée en garde à vue. Elle a expliqué aux policiers que le signal lumineux provenait des chaussures de «spectacle» destinées à un défilé de mode qui devait se dérouler à Casablanca. La pauvre passagère a été relâchée après que les démineurs et le préfet de police d’Orly ont confirmé qu’il ne s’agissait que de chaussures connectées. Plus de peur que de mal pour une fausse alerte qui a toutefois perturbé le trafic aérien de l’aéroport. L’avion de la RAM (vol AT 765) qui devait quitter Orly à destination de Casablanca à 18h30 n’a décollé que vers 21h15.