ONUSIDA: les rapports non protégés font des ravages parmi les professionnels du sexe

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Revue de presseKiosque360. Au Maroc, 52,3% des professionnels du sexe ont eu des rapports non protégés, révèle une étude de l'ONUSIDA. Parmi eux, 1,3% sont séropositifs. Un taux qui grimpe à 5,7% parmi la population homosexuelle.

Le 23/11/2017 à 00h01

Au Maroc, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du jeudi 23 novembre, plus de la moitié des professionnels du sexe, hommes et femmes confondus, n’utilise pas de préservatifs. Citant un rapport de l’ONUSIDA, le journal précise que 52,3% des professionnels du sexe ont eu, en effet, des rapports non protégés, s'exposant ainsi à la contamination par le VIH/SIDA. La prévalence des porteurs du virus est, parmi eux, de 1,3%. Parmi les personnes touchées, 40,1% sont au courant de leur séropositivité.

Citant le même document, le quotidien souligne que, si 1,3% des professionnels du sexe sont porteurs du virus, ce taux grimpe à 5,7% parmi la population homosexuelle dont seule la moitié déclare se protéger à l’occasion de chaque rapport sexuel.En outre, précise le journal, 171 cas de femmes enceintes porteuses du virus ont été recensés.

Al Ahdath Al Maghribia note également que le Maroc, en 2016, a connu 1.000 nouveaux cas d’infection par le VIH, ce qui correspond à trois nouveaux cas de séropositivité par jour. Une année plus tôt, on dénombrait 1.200 nouveaux cas. Le nombre de personnes décédées des suites des complications liées au virus a par ailleurs atteint 1.000 cas.

Au total, ajoute le quotidien, le Maroc comptait, en 2016, 22.000 porteurs du VIH/SIDA. Mais seules 8.500 personnes séropositives suivent régulièrement le traitement approprié. 35% des porteurs du virus ont dû arrêter leur traitement par manque de moyens.

A noter, cependant, que le taux d'accès au traitement s'est nettement amélioré, puisqu'il est passé de 16% en 2010 à 48% en 2016, année durant laquelle 63% des Marocains séropositifs ont été informés de leur séropositivité. 77% des personnes diagnostiquées suivent les traitements nécessaires, tandis que 75% des porteurs du virus ont été viro-inactivées, ce qui leur assure une meilleure santé et diminue le risque de transmission. 

Par Amyne Asmlal
Le 23/11/2017 à 00h01