ONDA: les aiguilleurs du ciel menacent de paralyser les aéroports du pays

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Revue de presseKiosque360. Le syndicat national des contrôleurs aériens a décidé d’entamer un mouvement de protestation sans précédent qui risque de paralyser le trafic aérien. Les aiguilleurs du ciel vont réduire la cadence de travail à minima en limitant les rotations des avions dans les aéroports du royaume.

Le 21/10/2019 à 20h54

Les contrôleurs aériens ont décidé de paralyser le trafic dans les différents aéroports du royaume à partir du mercredi 30 octobre pour protester contre la direction de l’ONDA. Le directeur de cet office, Zouheir Mohamed El Oufir, qui se trouve à l’étranger pour un voyage d’affaires, aura du pain sur la planche face à cette escalade sans précédent menée par le syndicat des contrôleurs aériens. Le Secrétaire national du syndicat de l’ONDA, Saïd Tsouli Hazem, souligne que les aiguilleurs du ciel vont réduire la cadence de travail à minima pour protester contre ce qu’il appelle le: «mépris dont sont victimes les contrôleurs aériens au sein de l’ONDA».

Les grévistes ont fait un dispatching spatial et temporel de leur mouvement de protestation, réparti en quatre catégories d’aéroports. C’est ainsi qu’il sera procédé au décollage ou à l’atterrissage d’un seul avion toutes les trente minutes dans les grands aéroports comme ceux de Casablanca, Marrakech et Agadir. La deuxième catégorie concerne les aéroports de Rabat et Tétouan. La troisième comporte les aéroports d’Essaouira, Ouarzazate, Zagora, Tan tan, Guelmim et Beni Mellal. A l’Est, les contrôleurs garantiront le décollage ou l’atterrissage d’un seul avion toutes les trente minutes dans les aéroports d’Oujda, Fès, Nador, Hoceima et Bouafra.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mardi 21 octobre, qu’il sera accordé une autorisation toutes les dix minutes pour un seul des aéronefs qui désirent entrer ou survoler l’espace aérien marocain. Le syndicaliste Hazem indique que ce mouvement de protestation inédit répond à l’inaction de la direction de l’ONDA, l’accord qu’elle avait signé avec les contrôleurs n’ayant pas été respecté. D’autant, ajoute le même intervenant, que la position statutaire des contrôleurs aériens demeure ambiguë au moment où l’on parle de plus en plus du changement du statut juridique de l’office.

Le syndicaliste a appelé la direction à remédier aux dysfonctionnements qu’a connus l’application de la première partie de l’augmentation des salaires, comme ce fut le cas pour la «prime des formateurs dans le domaine du sauvetage, de la lutte contre les incendies et l’intervention face à des animaux dangereux». Saïd Tsouli Hazim a, en outre, condamné la «façon dont la direction générale s’est comportée avec les contrôleurs aériens en ne procédant pas à la révision des décisions administratives ayant trait à la perte d’aptitude, ainsi qu’aux conditions d’obtention de la prime de risque et autres».

Par Hassan Benadad
Le 21/10/2019 à 20h54