Dans son édition de ce mercredi 2 janvier, le quotidien Al Akhbar consacre un long dossier au «plan d’anticipation sécuritaire concocté par Abdelatif Hammouchi», patron du pôle DGSN-DGST, et qui a permis de passer de 2018 à 2019, en toute sécurité. Très bonne préparation, unités spéciales dédiées et bien équipées, coordination parfaite entre différents services de sécurité et du renseignement, échanges et analyses rapides d’informations, sont derrière l’efficacité qui a marqué ce plan d’anticipation sécuritaire pour le Nouvel An.
Faisant un round-up à travers les principales villes du royaume, Al Akhbar rapporte que plus de 2.000 agents de sécurité ont veillé au grain dans la ville d’Agadir, destination touristique par excellence, en vue d’y sécuriser au maximum les festivités marquant l’avènement de la nouvelle année.
Il en est de même au niveau de l’autre grand pôle touristique du Maroc, à savoir Marrakech, où une pléiade de personnalités politiques, culturelles, sportives, venues des quatre coins du monde, ont choisi de passer le réveillon. Une présence étrangére d’autant plus importante qu’elle a bravé le terrorisme qui vient de frapper dans la région du Haouz, où deux touristes scandinaves ont été sauvagement assassinées par un groupe de présumés daechiens. La fièvre dans la ville ocre était à son paroxysme, à tel point que plusieurs personnes ont été arrêtées pour nombre de délits: état d’ébriété avancée, trafic de drogue, harcèlement de touristes sur la voie publique…
Pour sa part, la capitale du royaume a reçu d’important renforts des forces de sécurité, qui ont été particulièrement présents au niveau des points névralgiques de la villes de Rabat: hôtels, restaurants, boîtes de nuit, gares ferroviaires et routières… Pour la seule banlieue, comme par exemple Témara, AL Akhbar estime que 700 policiers ont été mobilisés pour sécuriser les festivités qui se sont surtout déroulées sur la voie publique à travers de bruyants cortèges motorisés. Cette situation s’explique, selon le quotidien, par la montée fulgurante des prix d’entrée dans les boîtes de nuit d’El Harhoura, le pendant côtier de Témara, où seuls les porte-monnaie garnis pouvaient se permettre une virée.
Des mesures de sécurités exceptionnelles ont également marqué la ville de Fès, avec des patrouilles de police, à pieds, à moto, à cheval, dans des estafettes, souvent aidées par des chiens policiers. Dans la ville spirituelle, la vigilance des forces de l’ordre a permis de mettre la main sur un trafiquant de psychotropes, chez lequel la police a saisi pas moins de 40.000 hallucinogènes.
A Sidi Slimane, non loin de Kénitra où 1.500 hommes ont été déployés, des dizaines d’arrestations ont été également opérées à la faveur de la présence d’un important dispositif sécuritaire. Elles ont surtout concerné un important trafiquant de drogue impliqué dans une bagarre au sabre avec une bande rivale, ainsi que le tenancier d’un atelier secret où se fabriquait à flots la «mahia».
Dans les provinces du sud royaume, tous les points sensibles et névralgiques de la ville de Laâyoune, ainsi que les routes d’accès et de sortie, ont été placés sous haute surveillance. Des mesures qui, selon le préfet de police de la capitale de la région de Sakiet El Hamra, ont permis de «sécuriser les citoyens au niveau des grands espaces de la ville et des établissements hôteliers» où la fête battait son plein, à l’instar des autres villes du royaume.