Deux individus sont tombés, lundi, dans guet-apens qui leur a été tendu par les éléments de la gendarmerie royale dans la province de Nador, à Zghenghen plus précisément. Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son numéro du jeudi 23 novembre, les deux mis en cause ont été pris en flagrant délit dans le cadre d’une opération de lutte contre les crimes électroniques et le chantage à caractère sexuel via les réseaux sociaux.
Leurs victimes se comptent particulièrement parmi les femmes et les personnes âgées, précise le quotidien. Ils profitent de leur méconnaissance de l’utilisation des smartphones pour s’introduire dans leurs téléphones et pirater leur contenu.
Selon les premiers éléments de l’enquête, menée par le service de la PJ au sein de la brigade locale de la Gendarmerie, le principal mis en cause, un quadragénaire, a été arrêté en premier. Les investigations ont conduit à l’arrestation, par la suite, de son complice. Les gendarmes ont également saisi le matériel utilisé dans les opérations de chantage, menée par le premier mis en cause. Le rôle de son complice se limite à récupérer l’argent extorqué aux victimes.
Le quotidien n’explique pas comment, mais le principal mis en cause arrivait à extraire des photos intimes et familiales de ses victimes de leurs propres smartphones. Il les utilise, ensuite, contre elles, les menaçant de les publier sur les réseaux sociaux si ces dernières ne lui remettaient pas une somme d’argent qu’il aura fixée.
De peur d’être mis dans une situation gênante, voire honteuse, parmi les leurs, les victimes sont ainsi contraintes de lui verser des sommes qui peuvent aller jusqu’à 30.000 dirhams, rapporte le quotidien. Le principal mis en cause et son complice ont ainsi pu faire chanter une dizaine de victimes.
Dans le même contexte, poursuit le quotidien en citant une source bien informée, la province de Nador connaît depuis quelque temps une recrudescence des délits de chantage électronique et de sextorsion. Ce qui a poussé les associations spécialisées à lancer des campagnes de sensibilisation, mettant en garde les utilisateurs des réseaux sociaux contre certaines pages Facebook en particulier, qui ont été créées pour appâter les victimes potentielles.
Parmi les victimes de ces bandes de malfaiteurs, poursuit le quotidien, un avocat dont des images compromettantes ont fait le tour des réseaux sociaux. Il croyait communiquer avec une fille et il a été pris dans les filets d’un réseau de maîtres-chanteurs. La fille était bien réelle, mais d’autres personnes étaient avec elle au moment de ses échanges très hot avec le juriste.