Mohamed Mjid n’est plus. Le dirigeant le plus emblématique du tennis marocain est décédé, jeudi matin, à l’âge de 97 ans, dans un hôpital de Rabat. Dès sa prise de fonction en 1964, il a permis au tennis de tenir une grande place dans le paysage sportif marocain. Il a participé grandement à la création du Grand Prix Hassan II, et à l'éclosion de nombreux joueurs de haut niveau, à l'instar des Trois Mousquetaires, Karim Alami, Younès El Aynaoui et Hicham Arazi. Depuis 2009, il s’occupait de sa fondation pour l’Initiative et le développement (MJID), luttant contre les inégalités sociales sur l’ensemble du territoire national, en permettant notamment aux plus faibles et démunis d’accéder à l’école et aux soins.
Jamais la langue dans sa poche, celui qui a partagé les mêmes bancs d’école que Mehdi Benbarka avait une préférence pour la critique politique. Il avait prononcé notamment cette phrase : "Les marocains n’ont pas besoin de la politique, ils ont le Coran et le Roi". En 2009, en guise de remerciements pour le travail accompli au cours des cinquante dernières d’années, le roi Mohammed VI l'a décoré du Grand Cordon du Ouissam Al Arch.