La question de la mixité dans les salons de coiffure a fait couler beaucoup d’encre. Et ce n’est pas fini! Après la polémique sur les réseaux sociaux, c'est au tour des associations féministes de réagir contre cette décision du maire de la ville de Fès. Une décision qui, après avoir été discutée durant la dernière session du Conseil de la ville de Fès, entend régir la mixité dans les salons de coiffure de la ville, ce qui suscité de vives critiques. Et, aujourd’hui, c’est la société civile qui s'insurge, rapporte le quotidien arabophone Assabah dans son édition du mercredi 8 février.
L’association Himaya des droits des femmes, présidée par Ilham Oudghiri, a été la première à réagir via un communiqué. «Cette décision est une sorte de fatwa misogyne camouflée qui vise à diviser et à créer des différences entre les hommes et les femmes», précise le communiqué. "Interdire la mixité dans les salons de coiffure revient à établir une conception de l'espace reposaant sur une différence entre les hommes et les femmes. C’est à la limite très dangereux", est-il encore souligné.
Le quotidien rappelle cependant que, durant la dernière session du Conseil, il n’a jamais été question de mixité dans les centres de remise en forme ou SPA, mais plus spécifiquement dans les salons de coiffure.Contacté par le360, le président du Conseil de la ville de Fès a ainsi démenti l'information publiée par un quotidien de la place et reprise par Radio Atlantic le 2 février courant. "Nous avons évoqué la loi qui régit le métier de la coiffure et de la remise en forme au Maroc, mais il n'a en aucun cas été question d'interdire la mixité", a ainsi déclaré Driss El Azami.