Midelt: des effondrements à la pelle, des routes coupées et un isolement généralisé

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Revue de presseKiosque360. Plus de 70 habitations construites en pisé se sont effondrées, en début de semaine dans la province de Midelt, à cause des importantes chutes de neige. Une femme a perdu la vie, des dizaines de familles sont sans abri et d’autres attendent dans des maisons menaçant ruine.

Le 01/02/2018 à 22h57

Une femme est décédée, mardi 30 janvier, dans l’effondrement de sa maison en pisé à Ksar Ighrem à Itzer dans la province de Midelt, rapporte Al Ahdath Al-Maghribia dans son édition de ce vendredi 2 février. Contacté par le quotidien, l’un de ses voisins a indiqué qu’il était en train de prier vers 7 heures du matin quand il a entendu du bruit. Il a découvert que la maison de sa voisine s’était écroulée sous le poids de la neige. Il a également déclaré que la plupart des maisons de Ksar Ighrem, habitées par des gens pauvres et âgés, étaient menacées. 

Le fils de la victime âgé de 19 ans, absent au moment du drame, a déclaré à Al-Ahdath qu’en plus d’avoir perdu sa mère, il est resté sans abri.

Une source associative locale a déclaré au quotidien que la victime avait été enterrée mardi dernier et que les habitants de Ksar Ighrem avaient organisé une marche de protestation de près de 15 kilomètres pour revendiquer une solution au problème du logement. Les autorités compétentes n’ayant entrepris aucune démarche pour sauver ce ksar historique, sachant qu’un budget de 20.500.000 dirhams a déjà été alloué à cette fin, des habitations continuent de s’effondrer à chaque chute de neige.

Toujours en relation avec les effondrements causés par la neige, Al-Ahdath signale que plus de 70 maisons en pisé se sont écroulées, lundi et mardi derniers, sur leurs occupants au douar Aït Iqqer près d’Er-Rich. Si aucun dégât humain n’est à déplorer, des dizaines de familles sont sans abri et ne peuvent compter que sur la solidarité familiale ou des voisins.

Le quotidien affirme également avoir reçu des appels au secours d’Imilchil dont des habitants sont restés cloués chez eux en raison du cumul de neige qui a bloqué portes et fenêtres. La région est également paralysée par les routes coupées, toujours non dégagées, et par la perturbation des télécommunications à un moment où tout tend à se raréfier, y compris les produits alimentaires et les médicaments.

Par Zineb El Ouilani
Le 01/02/2018 à 22h57