L’assassin d’El Jadida qui a ôté la vie, il y a quelques jours, à dix membres de sa famille, a comparu, mardi, devant le Parquet de la Cour d’appel de la ville. Durant son interrogatoire, il a affirmé calmement, avec un sang-froid inconcevable, qu’il ne regrettait rien de ce qu’il avait fait. Son seul remord: avoir séquestré et terrorisé ses deux filles pendant plus de deux heures, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 28 avril.
Selon le journal, l’assassin n’a mis en tout et pour tout qu’une demi-heure pour commettre son carnage, tuant ses parents et d’autres membres de sa famille, à commencer par sa femme. Il avait eu, avec elle, une longue et houleuse dispute au début de cette journée qui restera tristement mémorable dans le douar, à Zaouiat Saiss, et dans toute cette région d’El Jadida. Motif de cette dispute: des soupçons d’infidélité. Après avoir accusé son épouse d’adultère, l'homme s’est directement dirigé vers le souk, situé non loin de son douar, pour y vendre une bête de somme et acheter un coutelas qui lui servira à commettre ses multiples crimes.
Le jour de sa comparution devant le Parquet, il est apparu calme, malgré la gravité des accusations qui pèsent contre lui. Parmi les chefs d’inculpation cités par le Parquet: meurtre intentionnel des ascendants, meurtre intentionnel avec préméditation et outrage à des fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions .
Dès son arrestation, l'accusé a été mis en détention provisoire. Après son interrogatoire, il sera déféré devant la chambre criminelle de la Cour d’appel d’El Jadida pour répondre de ses crimes.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui s’est également intéressé au sujet dans son édition du jeudi 28 avril, le mis en cause, âgé de 47 ans, a déclaré s’en être pris aux autres membres de sa famille parce qu’ils étaient au courant du comportement de son épouse, qu'ils auraient tu. Il a également cité des problèmes familiaux. Le plus surprenant, rapporte le journal, est qu’il a encore affirmé avoir tué son père parce qu’il ne l’aidait pas assez et que, donc, ne servait à rien.Si l'accusé est resté calme devant le juge, il a piqué plusieurs crises d’hystérie durant son interrogatoire à la gendarmerie.